Le Conseil Supérieur de la Défense plaide pour la levée du moratoire sur la peine capitale en ce qui concerne les questions de trahison au sein des Forces de défense et de sécurité. Cet organe de l’État a lancé cet appel lors d’une importante réunion présidée par le Chef de l’État Félix Tshisekedi et élargie aux membres du gouvernement ce lundi 5 février 2024 à la Cité de l’Union Africaine.

Le Conseil Supérieur de la Défense rassure que les Forces Armées de la République mettent également tout en œuvre pour récupérer toutes les localités occupées par les Forces rwandaises.

«En ce qui concerne les différentes localités qui sont occupées par les forces rwandaises, également l’ensemble des forces armées sont en train de mettre tout en œuvre également pour pouvoir récupérer toutes ces localités occupées par les forces rwandaises et ça le commandant suprême est très ferme là-dessus, il a demandé que l’ensemble des dispositifs doit être pris à ce sujet. Le Conseil Supérieur de la Défense a demandé au Commandant Suprême et Chef de l’État, de pouvoir lever le moratoire sur la peine capitale en ce qui concerne les questions de trahison au sein des Forces de défense et de sécurité», a dit Jean-Pierre Bemba Gombo, VPM, ministre de la défense nationale et anciens combattants au sortir de la réunion.

Cette recommandation intervient alors que dans plusieurs coins de la province du Nord-Kivu, la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer suite aux violents combats entre la coalition FARDC-Wazalendo et les rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame.

De nouveaux combats ont été signalés ce lundi 5 février 2024, sur plusieurs axes dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). C’est notamment à Mweso, où l’armée bombarde depuis le matin des positions du M23. D’autres combats sont signalés du côté de Shasha, à au moins 9 kilomètres de Sake, sur la route nationale numéro 2 qui relie la ville de Goma (Nord-Kivu) à celle de Bukavu (Sud-Kivu), en passant par Minova.

Des détonations d’armes lourdes et légères entendues dans la zone ont provoqué de nouveaux déplacements des populations de Shasha vers Goma, Sake et Minova.

Blaise Wathum