RDC : «Kinshasa zéro trou» : Abdallah Penembaka interpelle le ministre des Infrastructures sur la promesse non tenue
Lors d’une intervention au perchoir de l’Assemblée nationale, le député national Jefferson Abdallah Penembaka a publiquement interrogé le ministre des Infrastructures, questionnant la promesse de voir la ville de Kinshasa débarrassée des bourbiers et des routes en mauvais état. Avec des mots forts et directs, Penembaka a demandé au ministre : « Monsieur le ministre, est-ce que vous roulez à Kinshasa ou non ? »
Cette question, qui traduit l’exaspération de nombreux habitants de la capitale congolaise, met en lumière les problèmes d’infrastructures que connaît Kinshasa, une mégapole où les embouteillages sont amplifiés par des routes dégradées et impraticables.
Une promesse de « zéro trou » toujours non réalisée
Le ministre des Infrastructures avait annoncé il y a plusieurs mois un programme ambitieux pour transformer les routes de Kinshasa, assurant qu’elles seraient bientôt exemptes de bourbiers et de nids-de-poule. Cette promesse, surnommée « Kinshasa, zéro trou », avait suscité de grands espoirs parmi les Kinois, qui se plaignent depuis longtemps de la dégradation des voies de circulation. Cependant, la réalité du terrain montre que cet engagement reste largement non tenu. Beaucoup de routes restent en piteux état, et les fortes pluies de la saison amplifient encore les dégâts.
Une situation préoccupante pour la vie quotidienne des Kinois
Dans de nombreux quartiers de Kinshasa, les routes sont jonchées de trous et se transforment en bourbiers après chaque averse, rendant les déplacements difficiles, voire dangereux. Ces mauvaises conditions routières engendrent non seulement des désagréments quotidiens pour les automobilistes et les transporteurs, mais elles affectent également le commerce et la circulation des marchandises. Les routes boueuses et en mauvais état sont responsables de nombreux retards et accidents, contribuant à détériorer la qualité de vie des habitants.
L’interpellation de Penembaka fait écho aux frustrations croissantes des citoyens qui peinent à voir une amélioration concrète malgré les promesses répétées. La question du député prend ainsi une résonance particulière : « Est-ce que vous roulez à Kinshasa ou non ? » Cette interpellation vise non seulement à rappeler les engagements pris, mais aussi à mettre en évidence une éventuelle déconnexion entre les dirigeants et les réalités vécues par les citoyens.
Entre problèmes de financement et gestion des priorités
Cette situation de retard dans l’amélioration des infrastructures à Kinshasa pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment des contraintes budgétaires ou des priorités de financement mal définies. La gestion des fonds alloués aux travaux publics en RDC a souvent été remise en question par des observateurs. Dans ce contexte, le député Penembaka a appelé à une meilleure transparence sur l’allocation et l’utilisation des ressources, suggérant que les fonds doivent être directement affectés à l’amélioration des routes et des infrastructures de base pour le bien-être de la population.
Des solutions concrètes pour répondre aux attentes ?
Pour que l’objectif de « Kinshasa, zéro trou » devienne réalité, il est essentiel de mettre en place un suivi rigoureux des travaux d’infrastructures et de renforcer la maintenance régulière des routes. Cela inclut aussi des partenariats public-privé pour mobiliser des financements additionnels et accélérer la réhabilitation des routes urbaines.
L’interpellation de Penembaka rappelle avec force que les infrastructures routières ne sont pas de simples promesses politiques, mais des éléments fondamentaux pour le développement économique et social d’une ville de l’ampleur de Kinshasa. En fin de compte, la question posée par le député traduit un besoin urgent d’actions concrètes pour que Kinshasa, capitale de la RDC, puisse bénéficier de routes dignes d’une grande métropole africaine.
Papy Kilongo