RDC : Jefferson Penembaka presse le ministre des Infrastructures pour des actions concrètes sur la route nationale numéro 4

Lors de son intervention remarquée à l’Assemblée nationale au cours d’une session de questions orales avec débat, Jefferson Abdallah Penembaka, député du territoire de Mambasa, a interpellé le ministre des Infrastructures sur l’urgence de réaliser des avancées concrètes concernant la route nationale numéro 4. Cette route, d’une importance capitale pour le territoire, attend toujours des travaux promis malgré plusieurs annonces officielles.

Des attentes déçues pour des infrastructures essentielles

Dans un contexte où le développement des infrastructures reste une priorité cruciale pour la République Démocratique du Congo, la situation de la RN4 devient alarmante. Le député Penembaka a exprimé son mécontentement quant à l’absence de progrès visibles sur cet axe stratégique. Alors que les travaux ont été officiellement lancés, Penembaka déplore que « pas un seul centimètre de cette route n’ait encore été entamé », un constat amer pour les populations locales et pour le commerce régional.

Les axes concernés, notamment les routes reliant Kasindi à Butembo et le tronçon Goli-Bunia, sont depuis longtemps au centre des préoccupations. Si des débuts de chantier ont été signalés entre Kasindi et Butembo, la route Goli-Bunia reste, quant à elle, dans un état préoccupant. Pourtant, cette dernière a été identifiée lors de divers sommets comme un axe devant être asphalté dans le cadre du développement des infrastructures routières du pays.

Un axe crucial pour le commerce et l’économie locale

Le tronçon routier Bunia-Goli constitue un passage stratégique pour les échanges commerciaux, notamment pour les marchandises en provenance de l’espace Équateur, qui transitent par Mahagi. Actuellement, les commerçants sont contraints de faire un détour par l’Ouganda pour atteindre Aru en raison de l’impraticabilité de cette route. Penembaka a souligné l’enjeu économique de cet axe routier : « En améliorant cette route, nous pourrions réduire notre dépendance au pays voisin. » Cette infrastructure représente donc un levier essentiel pour dynamiser les échanges et diminuer les coûts de transport des produits locaux vers les principaux centres urbains du pays.

Des questions sur la gestion des fonds alloués à l’entretien des routes

Au-delà de l’appel à des mesures concrètes, Penembaka a soulevé des interrogations sur l’utilisation des fonds alloués à l’entretien routier, notamment via le Fonds National d’Entretien Routier (FONER). Bien qu’il reconnaisse l’importance de cette institution, le député s’interroge sur la destination des sommes versées, constatant que peu de travaux d’entretien sont observés sur le terrain. « Que devient l’argent du FONER ? », questionne-t-il, avant d’ajouter : « On a l’impression que les fonds sont dispersés sans impact visible. »

Face à ces inquiétudes, le député Penembaka a appelé le ministre des Infrastructures à plus de transparence dans la gestion des finances publiques destinées aux infrastructures routières. Pour lui, il est essentiel d’assurer une rigueur accrue dans l’utilisation des fonds, afin que ceux-ci bénéficient directement aux populations et améliorent leurs conditions de vie.

Vers un avenir où les infrastructures répondent aux besoins des populations

L’intervention de Jefferson Abdallah Penembaka met en lumière les espoirs des populations locales pour un développement réel et tangible des infrastructures en République Démocratique du Congo. Les attentes sont fortes pour que la RN4, un axe essentiel pour les échanges et le développement économique, devienne enfin praticable et qu’elle offre de nouvelles opportunités commerciales.

Papy Kilongo

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