
RDC : Franck Diongo et Stéphane Mukumadi visés par la justice pour crimes graves liés au M23
Un tournant majeur dans le dossier sécuritaire de l’est de la République Démocratique du Congo. Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a instruit l’auditeur général des FARDC d’engager des poursuites judiciaires contre deux figures politiques : Franck Diongo, acteur politique bien connu, et Stéphane Mukumadi, ancien gouverneur de la province du Sankuru.
Selon un document officiel rendu public le 5 avril, les deux hommes sont accusés de participation active et de complicité dans les crimes perpétrés par le mouvement terroriste Alliance du Fleuve Congo – M23 (AFC-M23) dans l’Est du pays. Il s’agit notamment de massacres de civils, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
En plus de l’action judiciaire, le ministre Mutamba a ordonné la saisie conservatoire des biens mobiliers et immobiliers appartenant à Diongo et Mukumadi. Les propriétés visées sont situées tant à Kinshasa que dans d’autres provinces du pays. Cette mesure vise à empêcher toute utilisation de ces ressources pour financer ou soutenir les activités du M23.
« À titre de mesure conservatoire, il a ordonné la saisie de leurs biens mobiliers et immobiliers situés à Kinshasa ainsi que dans les provinces », peut-on lire dans le communiqué officiel.
Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions persistantes à l’Est de la RDC, où les violences armées se poursuivent malgré les efforts du gouvernement pour rétablir la paix. Kinshasa continue d’accuser le Rwanda de soutenir le M23, une allégation que Kigali rejette catégoriquement.
La décision du ministre de la Justice devrait provoquer une onde de choc dans la sphère politique congolaise, où les réactions ne se feront sans doute pas attendre. Reste à savoir quel impact cette affaire aura sur la dynamique sécuritaire de la région et sur le climat politique national.
Robyson Banza depuis Kasaï Oriental
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