
RDC-Art et Culture: «Mokristo na Mopagano» une collaboration qui éprouve la chrétienté et l’irreligiosité
Une collaboration percutante entre SIMBA BOY et HERSSAM Le Professeur, dans un monde où les croyances s’affichent souvent plus que ce qui se vit, une question dérange : peut-on encore distinguer un chrétien d’un païen ?
C’est le cri du cœur que lancent SIMBA BOY et HERSSAM Le Professeur dans leur nouvelle collaboration musicale intitulée «Mokristo na Mopagano», une expression en lingala qui signifie en français « Chrétien et Païen ».
Une collaboration engagée
Loin des clashs ou des sons festifs qui dominent parfois la scène urbaine congolaise, ce titre se positionne comme une prise de conscience. SIMBA BOY GANESH, connu pour sa plume engagée, s’allie ici à HERSSAM Le Professeur, artiste à la réputation intellectuelle et spirituelle, pour livrer un morceau à la fois poétique et percutant.
Sur une instrumentation à la fois sombre et mélodieuse, les deux artistes interrogent la société : A quoi sert la foi si elle ne transforme pas ?
À travers leurs couplets incisifs, ils dénoncent une époque où la religion devient apparent, où le croyant n’est plus reconnu par ses fruits, mais par son discours. Le « Mokristo » (chrétien) et le « Mopagano » (païen) finissent par se rassembler – non pas dans leur foi, mais dans leurs œuvres.
Foi ou façade ?
La chanson, sans juger ni condamner, pose un regard lucide sur une réalité : le chrétien d’aujourd’hui parle de Dieu, mais vit parfois comme s’Il n’existait pas. Hypocrisie ? Perte de repères ? Les artistes ne tranchent pas, mais invitent à une introspection profonde.
HERSSAM Le Professeur, avec sa voix posée et didactique, évoque la confusion des valeurs et l’érosion de la morale. De son côté, SIMBA BOY, fidèle à son style direct, n’hésite pas à dénoncer les faux prophètes, les églises-business et l’ignorance spirituelle entretenue.
Une chanson-miroir
« Mokristo na Mopagano » n’est pas un simple titre musical, c’est une interpellation, une prière déguisée, mais aussi un miroir tendu à chacun. Car au fond, la question est universelle : vivons-nous ce que nous prêchons ?
Dans une société où les apparences ont parfois pris le dessus sur l’essence, cette chanson remet l’authenticité au centre du débat.
Un message qui dérange… donc qui touche
Depuis sa sortie, le morceau circule largement sur les réseaux sociaux et dans les cercles chrétiens comme dans les milieux plus profanes. Preuve que le message touche, bouscule, fait réagir.
« Mokristo na Mopagano » ne fait pas que parler aux croyants – il parle à tout être humain en quête de vérité.
À écouter absolument pour qui veut repenser sa foi, sa vie, et sa vérité intérieure. La chanson sortie d’il y a moins de 24 heures est donc disponible à travers ce lienhttps://youtu.be/TbWLXcE6l2k?si=bsMyQW-XbbtbHdQI
Zacharie Asimoni, depuis Bunia
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