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Nord-Kivu/Kasindi : Des enfants orphelins de Walikale sans assistance à l’orphelinat Tukinge Yatima

Six enfants orphelins ayant fui les violences du groupe rebelle M23 dans le territoire de Walikale vivent aujourd’hui sans assistance adéquate dans l’orphelinat Tukinge Yatima, situé au poste frontalier de Kasindi-Lubiriha, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

L’information a été confirmée ce mercredi 30 juillet par Desange Marilo, responsable de cet établissement, lors d’un entretien avec Ituri.cd. Selon elle, ces enfants ont été recueillis récemment après avoir traversé plusieurs localités dangereuses, notamment Kanyabayonga, Kirumba, Mwesso et Lubiriha, pour trouver refuge à Kasindi.

«Ils sont au nombre de six. Leurs parents ont été tués par les rebelles du M23. Ce sont des enfants traumatisés, certains souffrent de troubles mentaux et une fillette de 3 ans présente une sévère malnutrition », a-t-elle témoigné, visiblement émue.

D’après Marilo, les enfants manquent cruellement de vêtements, de chaussures et d’une prise en charge médicale adaptée. Elle a notamment évoqué l’état de santé préoccupant de la plus jeune, dont les membres sont enflés à cause de la malnutrition.

.«Ces enfants n’ont ni habits ni souliers. Certains présentent des signes visibles de malnutrition. C’est une situation alarmante. Leur santé est en danger », a-t-elle alerté

Les enfants, âgés de 2 à 12 ans, comptent également parmi eux des écoliers. Mais dans les conditions actuelles, aucune scolarisation n’est envisageable, faute de moyens matériels et logistiques.

Marilo lance un appel pressant aux autorités, ONG humanitaires et personnes de bonne volonté afin de venir en aide à ces enfants innocents, victimes indirectes des atrocités armées.

«Que chacun fasse ce qu’il peut. Le nombre d’orphelins augmente chaque jour à cause de la guerre. Nous avons besoin d’une intervention urgente pour leur survie et leur avenir », a-t-elle plaidé.

Alors que l’Est de la RDC reste en proie à une insécurité persistante, ces enfants deviennent les symboles vivants d’un conflit qui détruit des familles entières et menace l’avenir d’une génération déjà fragilisée.

Saint Olivier Eloim depuis Gety/Irumu

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