Mambasa : Montée de la criminalité et des vols, le CLJ Babombi interpelle les autorités

La chefferie de Babila Babombi, en territoire de Mambasa dans l’Ituri, connaît une situation d’insécurité dont l’ampleur est devenue inquiétante.

Dans une alerte lancée par le président honoraire du Conseil Local de la Jeunesse (CLJ) de cette partie de Mambasa, il est signalé que la criminalité et les vols des biens des populations sont devenus monnaie courante.

Kambasu Rone Tonge, qui a lancé l’alerte mardi 9 juillet 2024 à Ituri.cd, parle notamment de cas de banditisme impliquant des armes à feu et des armes blanches. Il indique que ces actes mènent parfois à des meurtres, des blessures et des tortures des populations sur les axes Teturi-Etabe à 45 km au sud de Mambasa, et Teturi-Lwemba-Biakato-Mitume-Makumo-Lukaya-Njiapanda Bela, ainsi que dans d’autres entités du groupement Bakaeku, où des hommes armés continuent de semer la terreur. Certains, à la recherche de l’or et du cacao, se déguisent en rebelles ADF pour régner, récolter et piller les produits des populations.

Le lundi 8 juillet, un homme d’une trentaine d’années a été torturé à Teturi par un inconnu qui l’a blessé avant de l’acheminer vers une structure sanitaire locale pour des soins appropriés.

Face à cette situation, le président honoraire du CLJ de la chefferie de Babila Babombi appelle les autorités à prendre leurs responsabilités pour sécuriser la population et ses biens. Si rien n’est fait, cette structure promet de saisir le gouvernement militaire de l’Ituri et le ministre de l’Intérieur pour trouver une solution à ces différentes revendications, afin de permettre à la population de vivre en paix et de fréquenter leurs champs.

Kambasu, membre du CLJ, appelle les jeunes à se désolidariser des groupes armés et à dénoncer tout mouvement suspect dans toutes les entités de la chefferie de Babila Babombi.

Précisons que la chefferie de Babila Babombi reste confrontée à l’insécurité dans la quasi-totalité de ses groupements. Cette insécurité est principalement attribuée aux rebelles ADF et leurs supplétifs, ainsi qu’à d’autres groupes d’hommes armés qui se font passer pour des ADF pour piller parfois les orpailleurs, les agriculteurs de cacao et d’autres biens de la population.

Nicaise Ngumbi

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