Dans la soirée du mardi 22 octobre, un nouveau drame s’est produit dans une région déjà en proie à la violence. Trois civils ont été tués par des assaillants, dont un couple agriculteur et un homme qui rentrait de son champ.
Selon des témoins, ces meurtres portent la signature des Forces Démocratiques Alliées (ADF), un groupe armé connu pour ses attaques brutales contre les populations civiles. Cependant, un nouveau phénomène trouble davantage la situation : certains voleurs de cacao profitent du climat d’insécurité pour se déguiser aux ADF, imitant leur mode opératoire afin de perpétrer leurs propres forfaits.
Les ADF, qui opèrent principalement dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), sont responsables des milliers de morts ces dernières années, notamment dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Leurs attaques, souvent dirigées contre des civils sans défense, visent à semer la terreur et à maintenir un climat d’insécurité généralisée.
En plus de cette menace omniprésente, les agriculteurs de la région doivent désormais faire face à une nouvelle forme de criminalité. Des voleurs de cacao, vêtus comme les combattants ADF, ont commencé à s’attaquer aux récoltes, utilisant la terreur qu’inspire le groupe pour dissimuler leurs actes. Cette pratique ajoute la confusion et rend la situation encore plus difficile à gérer.
Face à cette escalade de violence et à cette insécurité galopante, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) a réagi en appelant la population de la chefferie des Babila-Babombi, à une mutualisation des forces entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les forces ougandaises (UPDF). Ces deux forces collaborent déjà dans la lutte contre les groupes armés actifs dans la région, mais selon la société civile, leur déploiement doit être intensifié dans cette zone particulière afin d’assurer une pacification durable.
«Nous assistons à une insécurité croissante, non seulement à cause des ADF, mais aussi des criminels qui exploitent cette situation pour s’enrichir. Nous demandons une intervention rapide et renforcée des FARDC et de l’UPDF afin de ramener la paix dans cette zone agricole.», a déclaré Rams Malikidogo de la Nouvelle Société Civile Congolaise.
Les autorités locales et les Forces Armées sont de leur part, conscientes de cette situation sécuritaire complexe et promettent des mesures pour sécuriser davantage des civils et leurs biens. Cependant, pour les populations locales, chaque jour sans intervention est un jour de plus dans la peur et l’incertitude.
La nécessité d’une action rapide et concertée entre les forces congolaises et ougandaises est plus que jamais urgente afin de restaurer la paix et la sécurité dans cette région stratégique, où l’agriculture constitue l’un des principaux moyens de subsistance pour les habitants.
Papy Kilongo
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