Mambasa : au moins 132 barrières de rançonnement, la population encouragée à dénoncer les militaires de la 31e brigade
Les organisations citoyennes ont fréquemment dénoncé le harcèlement militaire des usagers des différentes routes de Mambasa, notamment par des membres de la 31ème brigade qui dominent une grande partie du territoire de Mambasa.
D’après la nouvelle société civile, la coordination territoriale de Mambasa, environ 132 postes de contrôle entretenus par certains services de l’État pour extorquer de l’argent à la population sont repérables sur différentes routes du territoire de Mambasa.
Le 20 mars, dans un communiqué de la 31ème brigade des Forces Armées de la République Démocratique du Congo basée à Mambasa, le commandant de cette brigade encourage les usagers et la population à dénoncer tous les militaires impliqués dans le rançonnement de la population le long de ces routes.
Cette brigade met à disposition de la population en général deux numéros de téléphone afin de permettre à celle-ci de dénoncer anonymement. CONTACT : (+243) 82 62 22 220 ; 82 10 97 863.
Pour tous les résidents de la rue Mambasa, les conducteurs de motos, les conducteurs et les passagers contraints de donner de l’argent pour quelque raison que ce soit, cette brigade met à disposition un numéro pour entrer en contact avec le commandement de la 31ème brigade afin de dénoncer. Numéro d’appel : 192627732306871197863.
Pour la nouvelle société civile, cette mesure pourrait soulager les usagers des différentes routes du territoire de Mambasa. Cependant, cette organisation citoyenne émet des doutes quant à la possibilité de voir les militaires impliqués dans le harcèlement être arrêtés.
« En effet, tous en appelant la population à dénoncer tout contrevenant à cette mesure prise par les autorités de la 31ème brigade. Cependant, ces autorités de l’armée devraient aussi procéder à l’arrestation de leurs éléments qui depuis toujours étaient en train de se faire remettre sans vergogne l’argent des citoyens et obliger également à ces présomptifs criminels de restituer l’argent perçu sur différentes barrières», a déclaré Me John Vuleveryo Musombolwa, son coordinateur.
Signalons qu’à Mambasa, même les passagers à bord d’une moto ou d’un véhicule payaient également aux militaires ce qu’ils appelaient « rapport ».
Rédaction