
Mambasa : 322 corps retrouvés et une centaine de disparus, l’horreur des ADF en 2024
La situation des droits humains dans la chefferie des Babila Babombi, territoire de Mambasa, demeure alarmante. Selon le rapport annuel de monitoring 2024 de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), de graves atteintes aux libertés fondamentales ont été recensées, mettant en péril la sécurité et le bien-être des populations locales.
Les chiffres révélés par la CRDH sont effrayants. En 2024, 322 personnes ont été massacrées par les rebelles des ADF-Nalu, un groupe armé actif dans l’est de la République Démocratique du Congo. En plus de ces pertes humaines, le rapport fait état de : 10 motos incendiées, 36 maisons réduites en cendres, 103 personnes portées disparues, 90 cas d’arrestation arbitraire, 15 cas de détention illégale, 66 cas de cambriolage nocturne et vol à main armée, 112 cas de vol des produits champêtres, 43 cas de justice populaire, 11 cas de fusillade, 5 cas de viol sur mineur, 16 cas de recrutement des enfants dans des groupes armés, notamment les Wazalendo
Face à ces violences répétées, la CRDH dénonce une dégradation inquiétante de la situation sécuritaire et un manque criant de protection des civils.
Dans son rapport, la CRDH pointe du doigt l’inefficacité de certains agents de l’ordre dans la protection des citoyens et recommande leur recyclage afin d’améliorer la lutte contre ces exactions. L’organisation appelle également à une implication urgente des autorités compétentes pour stopper cette « hémorragie » sécuritaire qui plonge la population dans la peur et la précarité.
En outre, la CRDH exhorte les organisations humanitaires et de défense des droits humains à venir en aide aux communautés touchées, qui subissent ces violences depuis de nombreuses années.
Les habitants de Mambasa, particulièrement ceux de la chefferie des Babila Babombi, vivent sous la menace permanente des groupes armés et des actes criminels. Face à cette situation, beaucoup lancent des appels désespérés aux autorités pour une réponse rapide et efficace.
L’insécurité persistante dans cette région de l’Ituri montre la nécessité d’une mobilisation urgente des acteurs nationaux et internationaux pour rétablir la paix et garantir les droits fondamentaux des populations.
Rédaction
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