Mahagi : ras-le-bol à Mokambo, la société civile exige une action immédiate contre CODECO

La chefferie des Mokambo dans le territoire de Mahagi au Nord-est de la province de l’Ituri, continue à croupir sous l’emprise de la milice CODECO, suscitant la consternation de la société civile locale. Grégoire Thumitho, sous-coordonnateur de cette structure citoyenne, a exprimé son inquiétude lors d’un entretien avec ITURI.CD le 29 janvier 2024.

A l’en croire, ces miliciens ont imposé leurs diktats aux citoyens qui ont pris la décision de retourner dans leur village, essentiellement dans le groupement Are: bouteilles d’huile de palme par semaine, des mesures de manioc, 1 000 shillings ougandais, soit l’équivalent de 800 Francs congolais, sont les conditions imposées aux habitants. Il ajoute que même le simple accès aux champs a un coût. Pour Grégoire, la chefferie de Mokambo est « prise en otage » par la milice CODECO.

Par ailleurs, cet acteur de la société civile pointe du doigt l’absence de l’autorité de l’État et appelle au déploiement des forces armées congolaises (FARDC) comme seul recours pour mettre fin à cette situation:

«Finalement, il y a un manque de l’autorité de l’État dans cette partie. C’est ainsi que la sous-coordination de la société civile de Mokambo plaide au gouvernement de déployer une force sécuritaire pour que les retournés jouissent de leurs patrimoines. Des villages comme Musongwa, Are, Besi, Ter Ali, Wala, Gomandri, ont besoin des effectifs militaires. Ça fait cinq ans que la chefferie des Mokambo est entre les mains de la CODECO. Est-ce que la formation des militaires pour sauver cette partie n’a pas encore pris fin ?» s’interroge-t-il.

Une autre préoccupation dans les esprits des uns et des autres est de savoir combien de temps encore les habitants de la chefferie des Mokambo devront endurer cette situation de crise securitaire imposée par la milice CODECO. Une question qui reste en suspens.

Eliézer Pithua

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