La Société Civile Forces Vives de Mahagi (SOCIMAG) s’est insurgée contre la recrudescence des violences perpétrées par des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans ce territoire. Lors d’une sortie médiatique ce vendredi 15 mars 2024, la SOCIMAG condamne fermement ces actes.
Retour sur les faits
A en croire la déclaration de cette structure citoyenne, une dame a été froidement abattue par balle à Djalasiga par des militaires FARDC. Le 14 mars, à Simbi, le chauffeur Cobidongo, employé par Monsieur Jamaa de Ndrele, a été assassiné par des éléments FARDC.
Le commerçant Innocent de Ngote a quant à lui été victime d’un vol à un barrage routier, perdant la somme de « cinq mille dollars américains…le dit montant ravi par les éléments des FARDC en place et difficilement retourné pour enfin valoir droit de la victime.»
Ces incidents tragiques ne seraient que la face visible d’un iceberg. Plusieurs sources de la SOCIMAG affirment avoir documenté de nombreux cas d’exactions commises par les FARDC à Mahagi, y compris des meurtres, des pillages et des arrestations arbitraires.
Des exigences et un avertissement claires
Face à l’urgence de la situation, la SOCIMAG exige :
- La prise en charge effective et totale des cérémonies funèbres et la victime en question y compris le dédommagement sans complaisance de cette dernière ;
- La tenue immédiate et sans conditions à Ndrele d’une chambre foraine quant à ce ;
- La suppression totale et définitive de toutes les barrières de tracasseries implantées délibérément sur le sol du Territoire de Mahagi.
La SOCIMAG prévient par la suite les autorités:
«[…] Cette toute première déclaration de l’année en cours constitue pour la société civile, forces vives du territoire de Mahagi un préavis d’un mouvement citoyen sur toute l’étendue du territoire dans un avenir très proche en cas de déception, » prévient la structure dirigée par Wabekudu Ukungo Innocent.
Au finish, la SOCIMAG réaffirme sa proximité à la famille du chauffeur victime et rassure la population du territoire de Mahagi de sa « ferme détermination» à ne pas baisser les bras.
Jusqu’ici, aucune réaction de la part des autorités territoriales.
Eliézer Pithua