Mahagi: la société civile condamne la montée inquiétante de la justice populaire à Mokambo.
Dans un contexte marqué par une série de cas de justice populaire depuis février 2024, la Société Civile de la chefferie des Mokambo prend position contre la pratique de la justice populaire qui gangrène cette contrée.
Grégoire Thumitho Uwonda, Sous-Coordonnateur de l’organisation, souligne les récents incidents, y compris la mort tragique d’un présumé voleur battu à mort et un autre corps retrouvé sans vie, comme des exemples de la dérive inquiétante vers la violence non contrôlée.
« Étant donné que la vie humaine est sacrée selon la déclaration de droit de l’homme, il n’est pas bon d’ôter la vie à quelqu’un quel que soit le niveau de la gravité de l’infraction commise. Le cas du voleur battu jusqu’à sa mort fin du mois de mars au centre commercial de Ramogi et du corps sans vie retrouvé le samedi 13 avril 2024 à Dabu ont écoeuré les membres du comité de sécurité de la Chefferie des Mokambo en ce moment,… » dénonce-t-il.
Comme on aurait pu s’y attendre, Uwonda qui dénonce de manière ferme ces actes, appelle à un retour à la légalité et à la rationalité.
«Au lieu que la population se donne le devoir de livrer les voleurs attrapés la nuit dans l’exercice de leur délit, il est important que les infortunés victimes portent plainte à la justice, à la Police Nationale.» exhorte-t-il.
À l’heure actuelle, la mise en place d’une police de proximité effectivement active serait une solution concrète pour dissuader les actes de violence et restaurer la confiance dans les autorités locales, et surtout la confiance dans la justice.
Eliézer Pithua