Mahagi : Afflux de plusieurs ménages d’Irumu et de Djugu au cœur d’une crise humanitaire à Mokambo (Société Civile)
Depuis le 2 août, le lac Albert est témoin d’un va-et-vient incessant des bateaux chargés des familles en quête de sécurité.
Ces déplacés, fuyant l’horreur des affrontements survenus le 31 juillet à Kasenyi et Tchomia, débarquent par centaines à Mokambo, nous renseigne une dépêche de Grégoire Thumitho, coordonnateur de la société civile locale.
À en croire cette dépêche, plus de mille ménages, composés d’enfants, des femmes et d’hommes, ont déjà trouvé refuge, principalement au port de Ndawe et à la plage de Muguma.
Les nouveaux arrivants cherchent désespérément des solutions d’hébergement. Certains trouvent des maisons de location dans la communauté, tandis que ceux sans famille d’accueil se dirigent vers les sites réservés aux déplacés ou poursuivent carrément leur chemin jusqu’en Chefferie des Anghal. Hélas, plusieurs familles errent encore au bord du lac, sans destination certaine.
Grégoire Thumitho, invite la population de sa chefferie à la solidarité :
« La Coordination de la Société Civile des Mokambo demande à la population de Mokambo de les accueillir. »
L’afflux massif de déplacés exerce une pression intense sur les ressources locales. La société civile craint la rareté des denrées alimentaires, déjà exacerbée par une saison agricole perturbée par les violences de la CODECO, devient préoccupante.
En outre, la dévaluation monétaire complique le taux de change entre francs congolais et shillings ougandais, aggravant les difficultés économiques existantes.
Pour faire face à cette crise sans précédent, une réponse collective et coordonnée est indispensable.
« Que les hommes de bonne volonté viennent pour assister », implore-t-il.
Il est impératif de déployer des efforts significatifs pour soutenir ces déplacés, assurer leur sécurité et leur bien-être dans ces moments de détresse. Aujourd’hui, Mokambo est de nouveau plongée dans une crise humanitaire non négligeable.
Eliézer Pithua