Les récents actes de vandalisme ciblant plusieurs ambassades à Kinshasa ont suscité une vague d’indignation et de consternation, tant sur le plan national qu’international. Dans un communiqué officiel, le gouvernement congolais a exprimé ses profonds regrets face à ces événements, affirmant que ces incidents ne reflètent pas les valeurs d’hospitalité et de respect qui caractérisent les relations diplomatiques en République Démocratique du Congo (RDC).

Ces violences se sont déroulées en marge de manifestations de grande ampleur dénonçant le silence jugé complice de la communauté internationale face à la crise persistante dans l’Est du pays. Depuis plusieurs années, cette région est le théâtre de conflits armés, alimentés par des groupes rebelles et des enjeux géopolitiques complexes. Fatiguée par l’inaction perçue des puissances internationales, une partie de la population a exprimé son exaspération par des actes violents, visant notamment des représentations diplomatiques occidentales et africaines.

Les attaques, qui ont conduit à des pillages et des incendies, traduisent un malaise profond au sein de la population congolaise, exacerbée par un sentiment d’abandon face à une guerre d’agression dont les conséquences humanitaires sont dévastatrices. Le gouvernement a réaffirmé sa volonté de protéger les missions diplomatiques et d’assurer la sécurité de leurs personnels.

« Ces actes regrettables ne doivent pas ternir l’image de notre pays et ne sauraient être tolérés », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.

Par ailleurs, les autorités congolaises appellent les diplomates étrangers à la prudence tout en promettant un renforcement des mesures de sécurité. L’objectif est de rétablir la confiance avec les partenaires internationaux, tout en adressant les frustrations des manifestants.

Cet incident révèle une urgence pour le gouvernement de répondre aux préoccupations de la population et de redoubler d’efforts pour obtenir des solutions concrètes à la crise dans l’Est. La colère populaire, bien que compréhensible dans son essence, rappelle la nécessité de préserver le cadre diplomatique comme un levier pour les négociations et les actions internationales.

Les regards restent tournés vers Goma, alors que le gouvernement est confronté à un double défi : calmer les tensions internes et rassurer une communauté internationale désormais préoccupée par la stabilité du pays.

César Marcelo, depuis Lubumbashi