
Lubumbashi : Bras de fer autour de la circulation des motards en centre-ville
Malgré l’interdiction formelle émise par le maire de la ville, Me Patrick Kafwimbi Mumamba, la présence des motocyclistes dans le centre-ville de Lubumbashi continue de susciter de vives tensions. Sur le terrain, les motards, communément appelés «Wewa», bravent ouvertement les restrictions, créant un climat d’inquiétude croissante parmi les habitants.
Depuis plus d’un mois, les autorités municipales ont pris des mesures strictes pour interdire l’accès des motos au cœur de la ville, invoquant des raisons de sécurité et d’ordre public. Toutefois, la rédaction de ITURI.CD a constaté une application inégale de ces mesures. De nombreux conducteurs de motos poursuivent leurs activités quotidiennes dans les principales artères du centre, en dépit des injonctions des autorités.
Dans une récente déclaration publique, Me Patrick Kafwimbi a réitéré sa position intransigeante : aucune permission ne sera accordée aux motards pour circuler dans le centre-ville. Il a appelé les conducteurs à respecter l’arrêté municipal en vigueur.
«La loi doit être respectée pour assurer la sécurité de tous», a-t-il insisté. Pourtant, sur le terrain, son appel reste peu suivi.
La population, elle, reste divisée face à cette problématique. Certains habitants reconnaissent l’utilité des motos pour les déplacements rapides, notamment en cas d’urgence. D’autres, comme René Kasongo, s’indignent :
«Dans tous les pays, les motos n’ont pas accès au centre-ville. Il faut que la population comprenne cela. Les autorités doivent agir avec plus de fermeté.»
Face à cette défiance, la ville est confrontée à un dilemme : garantir la fluidité de la mobilité urbaine tout en imposant le respect de l’ordre public. La réussite de cette démarche dépendra de l’efficacité des dispositifs de contrôle et de la coopération active des citoyens.
Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour l’administration de Lubumbashi, qui devra conjuguer fermeté et pédagogie afin de rétablir l’ordre et préserver la qualité de vie dans le centre urbain.
César Marcelo depuis Lubumbashi
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