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L’intégration et la sensibilité genre considérées dans le processus de résolution des conflits en Ituri

Aussitôt lancée le vendredi 06 juin dernier à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, la deuxième phase du projet d’appui au processus de renforcement des mécanismes de résolution des conflits communautaires et des limites administratives de cette province, considère l’intégration et la sensibilité genre dans le processus de résolution des conflits en Ituri.

Cet aspect du projet a fait l’objet d’un atelier organisé jeudi 19 juin à Bunia par l’organisation Mwangaza Peace, sous le financement de Foreign Commonwealth and Developpement Office (FCDO) à travers le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et a été présidé par M. Jimmy Banga, le représentant du gouverneur militaire de l’Ituri, en présence des services étatiques, ceux de la société civile et des chefs coutumiers de différents territoires de l’Ituri.

Tout est parti du constat de la faible participation des femmes dans la mise en œuvre de la première phase du projet qui, posait de sérieux problèmes.

Les impressions de participants à l’issue de cet atelier sont positives, pour que ce grand projet tienne compte de l’intégration genre.

« Nous ne sommes entrain de plaider, mais c’est notre droit en tant que femmes, parce que nous les femmes, nous avons une autre façon de concevoir les conflits ou nous subissons les conflits différemment des hommes. C’est bien que notre avis aussi soit-il bien pris en compte lors de processus des mécanismes de résolution des conflits. Nous plaidons ici pour la cause de la femme en général, même la femme ménagère, donc toutes les femmes confondues, leurs opinions comptent dans les mécanismes de résolution des conflits », étaie Gloire Mongo, la coordonnatrice de Mwangaza Peace.

«En fait, nous saluons comme femme leader activiste qui milite aussi pour la promotion de la femme et nous n’avons pas intérêt à marquer le pas, nous avons intérêt à nous impliquer aussi et à démontrer de quoi nous sommes capables. Nous savons que pour la question de la paix, c’est la femme d’ailleurs qui est parmi des meilleurs qui contribuent pour que nous puissions aboutir à la paix. Pour la plupart de temps, lorsque les hommes se disent qu’ils sont limités pour un dossier des conflits, mais ce sont des femmes qui trouvent quand même des brèches pour que nous puissions arriver à des compromis ou à des solutions qui pourraient mettre toutes les parties à l’aise », soutient Dr. Angèle Uvon, coordonnatrice de la Commission Provinciale de la Médiation (CPM).

« C’est quelque chose de positif parce que sans qu’on se rende compte, la femme occupe une position très très importante dans nos vies de tout le jour. Donc, je pense que dans la mise en œuvre de ce projet cela aidera à accélérer beaucoup de choses, parce que là où nous réfléchissons beaucoup avant de prendre des décisions dans certaines circonstances parfois cruciales, les femmes elles, elles ont quand même une certaine souplesse, une rapidité dans la prise de décisions. Je pense que c’est quelque chose de très important, l’intégrer dans le cas de ce projet aiderait les choses à aller beaucoup plus en avant et beaucoup plus vite», argumente Emmanuel Ebwa, le chef de bureau de la décentralisation et réforme institutionnelle.

Cet atelier a été organisé afin d’impliquer les décideurs qui ne sont que des autorités provinciales en ce qui concerne l’intégration et la sensibilité genre dans le processus de résolution des conflits en Ituri.

Blaise Wathum, depuis Bunia

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