Le monde commémore chaque le 19 août, la journée de l’aide humanitaire. En ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’lturi, le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) a organisé une table ronde autour du thème mondial : Agir pour l’humanité. Ce cadre a été une bonne occasion de réunir les organisations humanitaires oeuvrant en Ituri, les responsables des structures étatiques, de la société civile, des communautés, des personnes déplacées et d’autres partenaires, afin d’échanger sur ce qu’est l’aide humanitaire, la protection, la contribution de chaque membre de la communauté en ce qui concerne la redévabilité, l’avenir de l’assistance dans la province, surtout avec la coupure des financements de l’USAID qui affecte cette dernière.

Ce geste charitable qui se pose dans le monde entier, est insignifiant durant l’année 2025 à cause de l’interruption de financements ad hoc de l’agence américaine USAID au regard de multiples réponses humanitaires que les organisations de la mise en œuvre devraient apporter à travers le monde. Actuellement, l’OCHA estime que plus de deux millions de personnes sont dans les besoins et une enveloppe de plus de 300.000.000 $ est envisageable pour apporter de l’assistance, malheureusement, seuls quatorze pourcent (14%) de fonds sont collectés en raison de défis financiers.

«Pour 2025 on avait estimé à plus de 2.000.000 de personnes dans les besoins, et pour apporter une assistante à ces personnes, nous devons avoir dans les environs plus de 300.000.000 de dollars. Mais malheureusement, cette année nous faisons face à un défi financier et pour tous les pays nous n’avons mobilisé que quatorze pourcent (14%). Donc ces quatorze pourcent seraient partis dans les pays là où il y a des problèmes humanitaires. C’est difficile pour nous de dire en Ituri combien de pourcent qu’on a reçu[…]» a révélé Emmanuel Sostheim, le chef de sous bureau de OCHA/lturi.

«Nous avons plusieurs gaps, les personnes déplacées manquent de tout, elles manquent l’assistance en vivres, en santé, l’assistance en WASH, en tout cas, les besoins sont très énormes et ce sont des personnes déplacées internes», reconnaît Louise Ngbasani, la cheffe de division des actions humanitaires en Ituri.

«Dans la province de l’lturi, ce qui crée plus de traumatisme pour le moment dans la communauté, c’est le conflit qui est entrain de prendre l’ampleur dans la province et qui a fait que le déplacement soit massif. Il y a des populations qui se déplacent vu les atrocités qui continuent et nous de la communauté ce que nous demandons à nos autorités politiques est de nous aider à contribuer à la paix durable afin d’éviter les déplacements», suggère Espérance Ayikoru, l’une des participants à cette rencontre.

Depuis la coupure des financements de l’agence américaine USAID, OCHA et ses partenaires de la mise en œuvre appliquent la stratégie de Life Saving en repriorisant les besoins et les types d’assistance les plus urgents.

L’USAID a interrompu des financements à l’endroit des pays en besoins depuis le retour du président américain Donald Trump à la maison blanche soit dès janvier 2025. Cette interruption de financements était justifiée par un audit de trois mois, mais son ampleur joue sur l’assistance humanitaire dans le monde.

Blaise wathum, depuis Bunia