Ituri : Tchini ya Kilima jadis un cosmos épouvantable transformé en une usine de production de maïs, qu’en est-il de Djugu ?
Tchini ya kilima est un nom d’un groupement de la chefferie des Andisoma, en territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri.
Depuis 2019, ce nom était abusivement attribué à un groupe armé dénommé Front Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC). Les miliciens de ce groupe armé à connotation communautaire avaient pendant près de cinq (5) ans semé la terreur et désolation dans le territoire d’Irumu en général et celle de la chefferie des Andisoma en particulier.
Le groupement Tchini ya Kilima était devenu un véritable triangle de la mort, où les sociétés civiles dénombraient des cas de mort d’hommes. Quasiment toutes les entités étaient vidées de leurs populations.
Actuellement, les treize villages du groupement Tchini ya Kilima se sont repeuplés, grâce notamment aux efforts du gouvernement, de la Monusco à la suite du dialogue communautaire.
Ils cultivent le champ de maïs, des haricots, du manioc, de l’huile de palme, de la banane. Ils approvisionnent les marchés locaux de ces produits champêtres. Des miliciens de la FPIC qui y avaient établi leur base ont adhéré au processus de paix en attendant leur intégration au Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS).
Le chef du groupement Tchini ya Kilima a été réinstallé l’année dernière après près de 20 ans d’absence d’autorité.
Pour sa toute première fois, Songambele Malali, responsable de la milice Front Patriotique et Integrationniste du Congo (FPIC), très connu sous le nom de « Tchini ya Kilima », a décidé de quitter son maquis pour échanger avec l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, le colonel Siro N’simba Jean, au tour d’un processus définitif de paix en cours dans la province de l’Ituri.
Tchini ya Kilima produit la farine de maïs
C’est un projet agricole financé par la Monusco et rendu possible grâce au retour de la paix dans la région, après les dialogues intra-communautaires Bira, puis inter-communautaires Hema et Bira.
Tchini ya Kilima, le nom qui était attaché au massacre de la population, est désormais attaché à la production de la farine de maïs. Le retour de la paix a change la donne.
Pendant ce temps, que devient Djugu ?
Jadis ravitailleur d’une grande partie de la province en produits champêtres, le territoire de Djugu dépend déjà des autres territoires pour sa survie. Aucune activité champêtre de grande envergure ne s’effectue dans la zone, chacun craint pour sa survie.
CODECO, le groupe armé le plus actif de ce territoire depuis 2019 tire la gloire dans la détresse de la population du milieu.
Appartement, l’exploitation de l’or par cette milice, est ce qu’il y a de mieux à faire.
Les centres de négoce qu’avait ce territoire, n’ont plus le même engouement d’activités économiques et agricoles qu’il y en avaient 5 ans.
Le territoire de Djugu se rétrograde en tout, pourvu que les jeunes reunis au sein du groupe armé CODECO exploitent de l’or sans contraintes.
La jeunesse de la milice CODECO et celle de Zaïre du territoire de Djugu feraient mieux de prendre pour exemple les jeunes FPIC qui ont opté pour le développement de leur entité.
Rédaction