Ituri : résurgence de l’insécurité, Deogratias Bungamunzi propose une solution inclusive

En dépit de l’instauration de l’état de siège depuis mai 2021, l’Ituri est en proie à une résurgence de l’insécurité qui peine à s’améliorer, et cela engendre une méfiance grandissante entre la population et les autorités locales.

Deogratias Bungamunzi Kukwabo, président du Conseil Provincial de la Jeunesse de l’Ituri propose la création d’un cadre de concertation entre le Comité Provincial de Sécurité (CPS) et les organisations de la Société Civile pour tenter de restaurer la paix dans la province.

Un état de siège en demi-teinte

A en croire ce leader de la jeunesse, si l’état de siège a permis de réaliser des progrès en matière de développement infrastructurel à Bunia, la situation sécuritaire dans l’ensemble de la province demeure préoccupante. Les groupes armés continuent à semer la terreur, et les populations civiles en paient le lourd tribut. Cette situation est d’autant plus frustrante que les attentes de la population qui ne semblent pas être prises en compte par les autorités.

Un fossé de méfiance

Le manque de communication et de collaboration entre les autorités et la population a créé un fossé de méfiance qui ne cesse de se creuser. Pour Deogratias, la population se sent abandonnée et livrée à elle-même face aux groupes armés. Cette méfiance se traduit selon lui, par un désintéressement croissant de la société civile pour les questions sécuritaires.

Un cadre de concertation pour restaurer la confiance

Pour sortir de l’impasse sécuritaire actuelle, Deogratias Bungamunzi Kukwabo propose la création d’un cadre de concertation permanent entre le Conseil Provincial de Sécurité (CPS) et les organisations de la Société Civile. Ce cadre permettrait :

  • D’identifier les causes profondes de l’insécurité et de proposer des solutions durables;
  • De renforcer la communication et la collaboration entre les autorités et la population;
  • De restaurer la confiance et le sentiment de sécurité au sein de la population.

Enfin, il est évident que la création d’un cadre de concertation est une nécessité urgente pour l’Ituri. En mobilisant tous les acteurs clés et en conjuguant leurs efforts, il est possible de développer une approche holistique et inclusive de restauration de la paix.

Blaise Wathum

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