Ituri : regain des messages de haine et diffamatoires sur les réseaux sociaux, la vulgarisation de loi portant code du numérique nécessitée

Dans la province de l’Ituri au Nord-est de la République Démocratique du Congo(RDC), des messages de haine, d’insultes, de dénigrement et de diabolisation inondent de plus en plus les réseaux sociaux ces jours-ci.

Ces messages s’attaquent essentiellement aux autorités légalement établies et ou les figures emblématiques politiciennes. Ils sont généralement bien écrits par une cellule sous l’anonymat, qui par la suite, seront partagés dans des différents groupes WhatsApp et autres réseaux sociaux tels que X et certains blogs.

Le Collectif des Analystes et Journalistes pour la Paix, le Développement et la Promotion du Genre (CAJPD-G), recommande aux institutions juridiques de la province de l’Ituri, l’organisation des séances de vulgarisation de la nouvelle ordonnance loi portant code du numérique en République Démocratique du Congo.

Pour cette structure réunissant les hommes et femmes des médias, le besoin criant de ces séances de sensibilisation et vulgarisation se fait ressentir par le regain des discours de haine, diffamatoires, de dénigrement contre des personnalités de la province, voire du pays.

Ce collectif qui lutte notamment contre les discours de haine et la désinformation estime que la guerre politique et les coûts bas politiques sont très mal compris par des jeunes politiciens ituriens qui cherchent le positionnement politique d’eux-mêmes par la diffamation.

«Il y a donc, nécessité d’édicter toutes les mesures d’application indispensables et mettre en place les institutions prévues par le code numérique. Ensuite, il faudra renforcer les capacités, outiller et équiper les acteurs commis à l’application de ce code.» a recommandé ce collectif.

Discours de haine face à la fragilité de la situation sécuritaire en Ituri

En Ituri, il y a deux catégories de personnes en ce qui concerne la paix. Celles qui veulent à tout prix avoir la paix durable et celles qui sont prêtes à hypothèquer celle-ci pour leurs intérêts individuels.

Conscients du danger de leurs messages de haine proférés contre des tribus, communautés ou individu, des faiseurs d’opinion les font quand même, pourvue qu’ils gagnent des monnaies de singe leurs offertes par ceux qui les commanditent. Malheureusement, Ils reviennent encore pour demander la réparation de leurs actes vis-à-vis du gouvernement.

D’après CAJPD-G, les lieux sociaux, culturaux, et autres de l’Ituri sont encore très fragiles pour supporter des discours de haine et dénigrement de l’un ou de l’autre. La vulgarisation du code numérique s’avère importante, insistent ces journalistes, afin de mettre en place un cadre de concertation multi acteurs en vue de discuter sur des questions essentielles liées à l’application effective de ce code du numérique.

Tenez

En République Démocratique du Congo(RDC), l’ordonnance-loi n°23/010 portant sur le Code du numérique a été promulguée le 13 mars 2023, marquant ainsi une étape importante dans le développement du secteur numérique dans le pays. Il vient combler le vide juridique et réglementer ainsi le secteur du numérique dans ce pays.

S’agissant justement des infractions, le nouveau code du numérique de la République démocratique du Congo s’applique aux acteurs du secteur en prévoyant des peines d’emprisonnement et d’amendes pour des infractions liées aux réseaux sociaux.

Dans ce sens, l’ordonnance-loi parle des infractions spécifiques liées au numérique (infractions à la législation numérique) en faisant allusion à toute violation à la législation numérique qui est passible d’une peine prévue par le code du numérique.

Le texte protège la vie privée et les données à caractère personnel en prévoyant par ailleurs, jusqu’à six mois de prison pour la diffusion ou le partage d’une fausse information sur les réseaux sociaux. Le code protège également les données à caractère personnel en incriminant le fait d’usurper, par hameçonnage, fishing ou tout autre moyen, intentionnellement et sans droit par le biais d’un système informatique, l’identité d’autrui, une ou plusieurs données permettant de s’attribuer faussement et de manière illicite l’identité d’autrui dans le but de troubler sa tranquillité, de porter atteinte à son honneur, à sa considération ou à ses intérêts.

Charlie Omba

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