La société civile « Forces vives » du territoire de Mambasa a lancé une alerte ce mercredi 11 décembre 2024, dénonçant l’enrôlement forcé d’enfants par des groupes armés dans la chefferie de Babila Babombi, située dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Selon Mungeni Yuma, coordonnateur territorial de cette structure citoyenne, ces actes concernent des mineurs capturés et recrutés par le groupe armé Maï-Maï dirigé par Kabindo et Mayani. Ces miliciens opèrent notamment dans l’entité de Sambango, au sein du groupement Bagnole.

Un appel à l’action pour protéger l’avenir des enfants

Face à cette situation préoccupante, Mungeni Yuma a exhorté les forces de sécurité à renforcer leur présence dans la région et à déployer des dispositifs efficaces pour stopper ces pratiques qu’il qualifie de « criminels et destructrices ».

« La place des enfants n’est pas dans une milice ou un mouvement rebelle, mais sur les bancs de l’école », a-t-il affirmé, appelant à la mobilisation des parents et des leaders communautaires pour intensifier les campagnes de sensibilisation. « Ces recrutements violent non seulement les droits fondamentaux des enfants, mais aussi les lois de la République. Il est impératif d’y mettre fin immédiatement. »

Une menace qui s’étend

Des sources locales rapportent que ces recrutements pourraient s’étendre jusqu’à Mangina, dans la province voisine du Nord-Kivu, aggravant ainsi la situation. Cette évolution alarme davantage les acteurs locaux, qui réclament une intervention urgente et concertée pour contrer ces pratiques.

Pour la société civile de Mambasa, cette tragédie humanitaire constitue un affront à l’avenir de toute une génération. « Les enfants sont l’espoir de notre société. Les protéger contre les abus des groupes armés est une responsabilité collective », a insisté Mungeni Yuma.

Les « Forces vives » appellent donc à une action concertée impliquant les autorités locales, les forces de sécurité et les communautés. Leur objectif : enrayer ce fléau et offrir aux enfants un avenir loin des violences et des manipulations des groupes armés.

Fiston Kamango, depuis Mambasa