Ituri : phénomène filles mères, une vulnérabilité nécessitant une prise en charge
Il est actuellement difficile en ville de Bunia, et dans plusieurs entités de la province de l’Ituri, de parcourir quelques centaines de mètres sans croiser une fille mère. Sinon, des mineures, en pleine période de grossesse.
Le phénomène tend à devenir banal, quasiment devenus normal dans certains coins populeux de la ville, notamment à Bankoko, Hoho, Ndibe, Lembabo, Kindia, Delé et plusieurs autres quartiers de la ville de Bunia.
Les parents consentent à cette situation, et de plus en plus, livrent en mariage précoce leurs filles mineures. Ces phénomènes filles mères poussent cette catégorie de personnes à un état des vulnérabilités accrus, dont parfois les responsables de ces grossesses ne sont pas préparés à prendre en charge la responsabilité gestationnelle de ces mineures de 13,14,15 voire 16 ans ou carrément, de prendre tangente.
Ces filles, après être engraissées par certains jeunes garçons, elles continuent de vivre sous les toits paternels, et d’autres parents à bon escient font des arrangements à l’amiable entre familles.
Certaines filles mères contactées par Ituri.cd lundi 08 janvier, se disent prêtes à reprendre le chemin de l’école, mais elles sont contrées aux difficultés liées au moyen financier.
Des fois, des grossesses non désirées pour la plupart des cas, sont dues à diverses causes, à l’instar des rapports sexuels non protégés, des mariages précoces, de l’exploitation et abus sexuels, du manque d’information sur la sexualité. L’un des auteurs de ces grossesses explique que cela survient à la cupidité des jeunes filles.
«[…] En plus de cela, elles estiment que c’est l’argent qui doit déterminer l’amour. Ce qui n’est pas le cas avec les filles mineures. Les filles mineures ne demandent pas trop […]» a précisé à Ituri.cd Hussein Kitenge jeune du Quartier Bankoko.
Cependant, l’Etat congolais doit assurer l’application et le respect des différents articles de la Convention des Droits de l’Enfant (CDE), dans son article 34, qui précise que l’Etat doit protéger l’enfant contre la violence et l’exploitation sexuelle, la prostitution.
Par ailleurs, l’article 48 de la Loi portant Protection de l’Enfant (LPPE) stipule que les fiançailles et le mariage d’enfants sont interdits.Les auteurs de violations doivent être poursuivis tout comme les parents qui confondent leurs enfants aux marchandises lors des arrangements à l’amiable.
Charlie Omba