L’entité de Iga-Barrière, située à une vingtaine de kilomètres au nord de Bunia dans la chefferie des Bahema Baguru (territoire de Djugu), se vide de sa population depuis ce jeudi matin, au lendemain d’une première vague de fuite massive.

Selon des témoins locaux, ce nouvel exode est consécutif aux bombardements qui ont touché Iga-Barrière mercredi, faisant plusieurs morts et blessés graves parmi les civils. Depuis l’aube, la route nationale n°27 est particulièrement animée, avec un important flux de personnes se dirigeant vers Bunia.

Les déplacés affluent à pied, affaiblis par la marche et la faim, ou encore à moto, en triporteurs, dans des voitures, camions et camionnettes. Les quartiers périphériques et le centre de Bunia enregistrent déjà un afflux important, accentuant la pression sur les ressources locales.

Des habitants de Bunia redoutent une aggravation de la crise humanitaire, alors que la ville souffre déjà des conséquences de l’instabilité sécuritaire sur la vie sociale et économique.

Selon des déplacés interrogés, l’insécurité demeure à Iga-Barrière et dans ses environs, malgré le contrôle apparent de la zone par les FARDC, les échanges de tirs entre l’armée et les miliciens persistant dans la région.

Alphonse Likana depuis Bunia