Plus ou moins dix prestataires du Centre de Santé de Référence de Jina couvrant 16 mille habitants de la Zone de Santé de Fataki en territoire de Djugu dans la province de l’Ituri, ont clôturé le jeudi 17 avril 2025 à Bunia, trois jours de formation (soit du mardi 15 au jeudi 17 avril 2025) sur les bonnes pratiques transfusionnelles.

Dispensée par la coordination de la Transfusion Sanguine de l’Ituri en partenariat avec l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) ALIMA qui appuie souvent ces centres, cette formation a été organisée après avoir constaté la nécessité de la transfusion sanguine dans cette entité regorgeant de déplacés.

«Nous allons commencer à leur approvisionner d’ici le sang pour couvrir les besoins de la population là-bas. Pour eux, ils ont la capacité de consommer de dix (10) à quatorze (14) poches de sang le mois, et les centres peuvent commencer à leur donner ça pour qu’il y ait disponibilité de sang dans la structure à chaque fois qu’il y aura un cas qui nécessite la transfusion d’un enfant de moins de cinq ans, d’une femme en âge de procréer pour des hémorragies, de l’anémie ou des accidentés sur cette route pourquoi pas. Donc, tous les cas qui vont nécessiter la transfusion, il faudrait qu’ils trouvent la disponibilité de sang et les médecins ont aussi été formés sur les indications de la transfusion sanguine, et on leur a dit ce qu’il faut donner aux malades qui en ont besoin», a indiqué Dr Honoré Lubumba, le coordonnateur provincial du Programme National de la Transfusion Sanguine en Ituri.

Ayant assimilé les notions dispensées, le Docteur Daniel Byaruhanga, Médecin Directeur du Centre de Santé de Jina promet de sensibiliser la communauté et répercuter les matières aux techniciens de sa structure pour adopter une certaine façon de travailler en ce qui concerne la tranfusion sanguine.

« Concrètement, la première chose c’est de sensibiliser la communauté pour qu’elle apprenne de cette activité et qu’elle sache qu’il y a une banque de sang qui doit être ravitaillée et de deux sur le plan technique, il y a aussi des histoires qui ont été apprises pour que nous aidions les techniciens qui sont dans la structure à adopter une certaine façon de travailler, comment aborder tous ces gens là qui viennent pour le don de sang, parce qu’une fois la sensibilisation passée dans la communauté, ces gens là doivent venir au niveau de la structure pour qu’ils puissent effectivement donner le sang et comment y travailler », a expliqué le Docteur Daniel Byaruhanga.

L’ONG ALIMA intervenant dans le domaine sanitaire, a doté le Centre de Santé de Référence de Jina d’un réfrigérateur pour disponibiliser des poches de sang dans cette entité enclavée d’autres structures sanitaires habilitées de donner le sang. La communauté locale est donc appelée à protéger ce frigidaire en bon père de famille.

Blaise Wathum depuis Bunia