Ituri : Les forêts de Mambasa menacées par la déforestation en raison de l’exploitation anarchique des minerais

Mambasa est le plus vaste territoire de la province de l’Ituri après la scission de l’ancienne province orientale. Sa superficie de 36.715 km2, représente près de cinquante-cinq pourcent (55%) de la superficie totale de l’Ituri.

Au Nord-Kivu, il est limitrophe du territoire de Beni et Lubero, dans la Tshopo, de Bafwasende, dans le Haut-Uele, de Watsa et Wamba, d’Irumu et de Djugu dans la province de l’Ituri.

Cependant, ce territoire demeure en danger en raison de la déforestation d’une grande partie de ces forêts par l’exploitation anarchique des minerais. Son niveau actuel (élevé) de déforestation est le résultat de la présence des véhicules lourds qui parcourent les forêts de certaines régions du territoire, en violation des principes des pollueurs-payeurs.

Les forêts sont quotidiennement détruites par des sociétés chinoises et congolaises en quête d’or, sans inquiétude ni la volonté de reboiser les zones dégradées par leurs activités.

D’études d’impact environnemental avant de se lancer dans l’exploitation de l’or ne se font pas conformément aux règles du code minier, du code forestier et des protocoles internationaux auxquels la RDC a adhéré.

Parmi les chefferies affectées par cette déforestation, qui représente une maladie grave que l’on ne pourrait pas gérer à l’avenir si rien n’est fait à l’heure actuelle, on retrouve notamment : Mambasa, Bakwanza, Bombo, Bandaka et Babila Babombi.

Des hectares de forêts sont détruits et les puits d’or sont restés à l’air libre, exposés à des risques constants de noyade et de maladies.

Les activités minières dans différentes entités de Mambasa ont entraîné la destruction de l’habitat naturel des animaux et la pollution des sources d’eau. Il est très probable que des maladies liées à cette exploitation minière à grande échelle se propagent sur le territoire entier. Les rivières en danger sont Ituri, Bango, Metale, Talisa, etc.

Les cinq et dix prochaines années seront marquées par un réchauffement du territoire de Mambasa et une augmentation de la chaleur. En dehors de cela, les terres agricoles seront diminuées et rares, ce qui entraînera des conditions d’alimentation difficiles.

Du reste, le territoire de Mambasa reste accessible à l’Afrique de l’est grâce à la route nationale numéro 4 (RN4) qui relie Kasindi à la frontière avec l’Ouganda jusqu’à Kisangani. Cela facilite les échanges commerciaux avec l’extérieur.

Nicaise Ngumbi

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