Après l’organisation des dernières élections du 20 décembre 2023 dont les législatives nationale, provinciale et municipale mais aussi la présidentielle, la province de l’Ituri entre dans un enjeu des élections du gouverneur et du vice-gouverneur de province.
Encore sous état de siège, des acteurs des partis et regroupements politiques se hissent déjà pour la course de gestion de la province après le gouvernement militaire de l’état de siège.
Le premier parti politique à se lancer officielement dans cette course est le Mouvement de Libération du Congo (MLC), parti cher à Jean-Pierre Bemba Gombo, Ministre sortant de la défense nationale et anciens combattants.
Le MLC a designé l’ancien Général de la Police Nationale Congolaise (PNC), Dieudonné Amuli Bahigwa qui vient d’être retraité, dont le choix n’a visiblement pas atteint l’unanimité des ituriens.
En réalité, ce choix de Dieudonné Amuli Bahigwa est biaisé dès le départ.
En voici les causes :
- L’âge : Dieudonné Amuli étant un retraité de son état, son âge ne pourrait pas le permettre de tenir devant les grands enjeux de la province, notamment pour ce qui est de la gestion de stress, des émotions, la routine, les terrains à tout moment ne le seraient peut-être pas favorable voire impossible, et vu son âge qui pourrait l’affaiblir en fonction ou l’a déjà aussi affaibli. La retraite, c’est un repos !
Cet aspect touche également certains prétendants à ce poste stratégique, notamment Thomas Lubanga, qui, la prison l’a totalement amorti malgré ses passés glorieux et belliqueux;
- Expérience politique : personne n’ignore que le gouvernorat est un poste de tous les enjeux politiques.
L’Ituri, étant une province à forte exigence politique, son futur gouverneur devrait être un rôdé en la matière avec un carnet d’adresses bien garni et non un apprentis.
Pourtant pour ces derniers, la politique n’est qu’un fait nouveau. Aucune expérience, aucun carnet d’adresses rassurant et considérable;
- Le quota politique : MLC n’a jusqu’à présent rien fait de nécessaire pour le scrutin du 20 décembre (on peut dire la même chose pour l’UPC de Lubanga, un autre prétendant de ce poste. Pour la législative nationale, ce parti n’a produit aucun élu. Cette incertitude s’installe déjà pour la législative provinciale où, le bilan risque aussi d’être catastrophique.
Pendant que le gouvernorat est une question de quotas politique, il faut avoir un poids politique pour espérer participer à la part du gâteau;
- La personne derrière Dieudonné Amuli : Jean Bamanisa Saidi est celui qu’on a vu soutenir Amuli, étant cadre du MLC, il a influencé également le choix de ce dernier.
En revenant un peu en arrière, il s’est dégagé que Monsieur Bamanisa, ancien Gouverneur de l’Ituri, n’a plus sa crédibilité devant la population et la politique Iturienne. Sa gestion étant peu satisfaisante, sa politique intimidatoire et impressionniste, ont fait que l’homme blanc a perdu toute sa notoriété en Ituri.
Preuve, en 2018 Bamanisa a été voté avec plus de 25.000 voix à Bunia malgré non élu mais au dernier scrutin, il n’a pas pu atteindre même 3.000 voix.
Et c’est cette personne qui s’affiche derrière le candidat du MLC. On peut s’arrêter à ces exemples cités ci-dessus.
Le profil dont l’Ituri a besoin pour le prochain gouverneur :
- Un Jeune : ça sera une belle expérience qu’un jeune prenne au moins une fois la destinée de la province. La jeunesse est aujourd’hui à la base de la destruction de la province avec des groupes armés, il s’est constaté depuis un moment, un engagement positif de la jeunesse dans la prise de conscience positive.
Il sera parfaitement normal de voir l’un d’eux prendre la gestion de la province par ce qu’entre jeunes, le courant passe et est parfait;
- Un sang neuf politique : qu’il ne soit jeune mais aussi, avec un sang neuf dans la politique;
- Une politique claire : le prochain locataire du gouvernorat de l’Ituri devrait déjà avant tout, inculquer sa politique au sein des communautés Ituriennes.
Quelqu’un qui a une politique claire sur les questions majeures de l’Ituri et l’a déjà démontré dans son parcours politique.
Pas quelqu’un qui crée des visions électorales, cela pour ne pas revivre l’escroquerie politique comme avec le fameux slogan de « la petite Suisse» de triste mémoire;
- Être en bonne posture avec le régime et dirigeants actuels du pays : beaucoup des anciens policiens de l’Ituri nous ont toujours menti de leurs liens avec le régime, c’est après que l’on se rend compte d’autre chose.
La relation prochaine : gouverneur-régime doit être au bon fixe et profonde. Au stade actuel, l’on sait déjà en Ituri qui est qui dans ce régime;
- Un bon passé : le prochain gouverneur ne peut pas avoir un casier judiciaire flou et rempli ( un condamné pour des crimes graves, un ancien prisonnier, un ancien rebelle…).
Nous voulons quelqu’un qui soit bien consommé au niveau national tout comme international;
- Quelqu’un d’accessible: nos politiciens nous ont créé un mythe autour de leur pouvoir.
Rédaction