Ituri : le gouvernement Suminwa appelé à considérer les situations sécuritaires et humanitaires

Le Réseau Haki na Amani (RHA), une structure de défense des droits de l’homme basée en province de l’Ituri au nord-est de la République Démocratique du Congo, appelle les animateurs du gouvernement Judith Suminwa Tuluka à accorder une attention particulière aux situations sécuritaires et humanitaires en province de l’Ituri.

C’est ce qu’a déclaré Pascal Takaiboni Tinkamanyire coordonnateur de cette organisation en province de l’Ituri ce jeudi 30 mai 2024 à Ituri.cd.

A en croire ce coordonnateur, la province est représentée dans ce nouveau gouvernement par deux fils et qu’il est plus souhaitable que ces derniers apportent leur contribution et demontrent à la nouvelle patrone de la primature, que les situations sécuritaires et humanitairea de l’Ituri ont semblé ne pas intéresser les gouvernements précédents.

Pour lui, la preuve en est que l’Ituri compte à ce jour, plus d’un million de déplacés de guerre, des orphelins, des veuves aux côtés de plusieurs autres civils massacrés, la présence des rebelles ADF et des milices locales.

Outre cet aspect, le coordonnateur du Réseau Haki na Amani déplore également la présence des groupes armés dans plusieurs sites miniers disséminés à travers la province. A cela s’ajoute, la présence des exploitants illégaux dans la Réserve de Faune à Okapi (RFO) et des chinois qui font des exploitations semi-industrielles avec seulement des permis de recherche et non ceux d’exploitation de l’or.

Takaibone Tinkamanyire, voudrait voir l’actuel gouvernement déclencher une mission tripartite, parlement-gouvernement et société civile, afin d’évaluer les situations humanitaires et sécuritaires sur l’ensemble de la province de l’Ituri en défaut de quoi, ressortir des pistes des solutions pour relever les défis.

Une réponse rapide aux crises sécuritaires et humanitaires est adéquate, a fait savoir le coordonnateur du Réseau Haki na Amani.

Il faut le dire, la province de l’Ituri fait face à une situation d’insécurité causée d’une part par les groupes armés locaux et de l’autre, la province est actuellement menacée par des rebelles ougandais ADF, qui continuent à massacrer la population civile dans le territoire d’Irumu en chefferies de Walese Vonkutu, Bahema Boga et en territoire de Mambasa dans les chefferies de Babila Bakwanza et Babila-Babombi.

Les incursions de ces rebelles ont déjà fait des pertes énormes du côté civil, provoquant des déplacements massifs des populations aux côtés des personnes portées disparues, laissant ainsi plusieurs enfants orphelins des pères, des mères, des maisons des commerces et des véhicules brûlés.

Nicaise Ngumbi

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