Ituri : la société civile exprime sa crainte face à la résurgence de l’insécurité dans la province

L’origine de cette inquiétude remonte à l’exécution de civils revenant du lieu de deuil à Katoto, qui ont été atrocement attaqués le 16 février 2024 dans le groupement Tali Singo, dans la chefferie de Bahema nord, selon la société civile.

Le coordonnateur de cette structure citoyenne en Ituri, Dieudonné Lossa, a pris la parole ce mardi 20 février lors d’une conférence de presse à Bunia.

« Du 12 février jusqu’à aujourd’hui, nous comptons plus de trente-trois personnes massacrées, mais ce qui est très grave, c’est que le 16 février, les personnes qui revenaient d’un deuil de Katoto ils ont été atterrées vivant dans le groupement Tali Singo en chefferie des Bahemas nord. Et le 18 février, 9 femmes ont été assassinées à Irumu dans la chefferie des Walese Vonkutu parmi elles, six femmes pygmées et un autre enfant pygmée aussi blessé grièvement. En plus de cela, il y a des filles qui ont été violées, finalement nous nous posons la question: « qu’est-ce que nous allons faire ?», a-t-il déclaré.

A lui d’ajouter :

« Depuis la chute de Bunagana n’a plus des militaires, nous n’avons cessé de demander d’augmenter l’effectif et d’équiper ces militaires, afin de répondre face à cette situation que nous avons, malheureusement nous n’avons jamais été écouté pour cette question. Raison pour laquelle nous venons aujourd’hui, demander au Chef de l’État de diligenter urgemment une équipe en Ituri pour venir assister à l’atterrement de ces personnes qui ont été atterrées vivant et grâce aux efforts de quelques éléments des FARDC et de la Monusco, leurs corps ont été ressortis et qui sont à la morgue jusqu’à maintenant. Donc, on attend la délégation gouvernementale pour atterrer ces gens

En outre, le coordonnateur appelle le gouverneur militaire de l’Ituri à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux violences sexuelles et à tous les crimes. Il exhorte également la justice à agir en arrêtant les responsables des meurtres dans la province.

À la population, il lance un appel à dénoncer toute collaboration avec les forces négatives. Enfin, il invite l’ensemble de la province de l’Ituri à participer activement au deuil de leurs compatriotes dont les corps reposent encore à la morgue.

Il est à rappeler que des civils ont été tués à Tali alors qu’ils rentraient du deuil d’un membre de leur famille.

Blaise Wathum

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