
Ituri: La société civile de la RDC remet en cause la mission conduite par l’auditorat militaire à Fataki
Depuis mardi, 16 septembre 2025, l’auditorat militaire de l’Ituri a ouvert des enquêtes sur les massacres commis par des groupes armés dans la région de Fataki, en territoire de Djugu (Ituri). Cette mission a été composée de membres du bureau conjoint de l’ONU chargé de droits de l’homme et d’autres structures, comme la Croix-Rouge et la Police Nationale Congolaise (PNC).
D’après le Colonel Magistrat Joseph Makelele, l’auditeur près la Cour Militaire de l’Ituri qui s’est exprimé avant les dites investigations:
«Les victimes seront déterrées pour des raisons d’enquêtes et bénéficieront ensuite d’un enterrement digne», a-t-il déclaré l’auditeur Joseph.
Cependant, dans un communiqué parvenu à la rédaction de Ituri.cd mercredi 17 septembre 2025 dans la soirée, la société civile Forces Vives du Congo craint que cette mission n’ait pour objectif, d’effacer les traces des crimes commis en Ituri notamment, l’enterrement des victimes dans des fosses communes après des massacres perpétrés par les groupes armés. Cette dernière s’interroge sur les véritables motivations de cette enquête entamée.
«Il existe plusieurs dizaines de fosses communes avant et après celle de Djaiba, qui semblent davantage attirer l’attention des enquêteurs. Pourquoi seulement exhumer les cadavres de la fosse commune de Djaiba en laissant plusieurs autres ? Serait-il une tentative d’effacer les traces de crimes dans la périphérie de Fataki ou simplement une perturbation du repos des âmes des morts ?», s’interroge Maître Jean Bosco Lalo, premier vice-président de cette structure.
Si cette démarche est saluée par certaines couches de la population iturienne, d’autres par contre, redoutent qu’il n’y ait pas l’objectif d’effacer les traces des crimes commis par certains groupes armés dans la région.
Rachidi Kudra, depuis Bunia
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