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Ituri: La rupture de stock de haricot entraîne sa hausse au marché central de Bunia

Le haricot est l’aliment consommé par environ 70% des ménages en ville de Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri. Cette plante potagère cultivée dans le territoire de Djugu connaît une hausse à Bunia et se vide dans les dépôts.

Ce constat de lturi.cd a été fait le vendredi 10 janvier 2025 au marché central du chef-lieu de l’Ituri.

D’après Liliane Lotsove, la vice présidente des femmes vendeuses de haricot à Bunia contactée à ce sujet, précise que, c’est depuis deux semaines que le prix de cette plante potagère galope à cause de l’insécurité dans les zones où elle est plantée entre autres Fataki, Bule et Largu dans le territoire de Djugu.

«Il n’y a pas de haricot ici. Ce que vous voyez c’est ce qu’on nous amène de l’Ouganda, localement il n’y a rien. Maintenant ce serait la saison de haricot, mais on n’en voit pas parce qu’on a entendu que là où le haricot provient, Fataki, Kpandroma, Bule, Largu il y a l’insécurité. Il n’y a pas moyen de voir le haricot venir ici, c’est ce qui donne une situation très mauvaise chez nous. Quand il y a production de haricot les CODECO commencent directement ceci ou cela. On est vraiment dépassé ici en ville, on ne sait pas quoi faire… Depuis deux semaines ç’a commencé à galoper, ce qui arrive aujourd’hui on en prend aujourd’hui, celui de demain, le même jour, et il n’y a rien qui entre au dépôt, le dépôt est vide», explique Lotsove.

S’agissant du prix de haricot, la vice présidente des femmes vendeuses de haricot affirme qu’il y a une hausse de cette légumineuse.

«Le haricot se vend à 25.000, 30.000, 35.000 Fc pour un seau selon les séries. Avant c’était 20.000, 22.000, 23.000 jusqu’à 25.000 Fc, mais maintenant ç’a galopé jusqu’à 35.000 Fc, il n’y a rien à faire ici, il n’y a pas de haricot», se désolé Liliane Lotsove.

Elle estime que seul le rétablissement de la sécurité dans les entités productrices de cette légumineuse notamment, Fataki, Bule et Largu en ouvrant les routes de desserte agricole, changerait la donne. Ainsi, elle demande aux autorités de songer au rétablissement de la sécurité dans la province de l’Ituri, qui dépend actuellement de la production ougandaise en cette plante potagère.

Retenez que l’insécurité ne facilite pas l’entrée de haricot en ville de Bunia surtout qu’il est produit dans le territoire de Djugu, jugé zone insecure.

Blaise Wathum depuis Bunia

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