Le chef du bureau de la MONUSCO en Ituri, Josiah Obat, a salué la volonté des communautés de Walendu Bindi, du secteur de Bahema Sud et de celui de Walendu Tatsi de vivre en paix dans le territoire d’Irumu. Il s’est exprimé à ce sujet lors d’une activité de sensibilisation organisée à Bogoro, ce vendredi 28 mars, à l’intention des femmes leaders de ces trois entités coutumières.

L’objectif de cette rencontre était de promouvoir la cohésion sociale et d’encourager une cohabitation pacifique entre les différentes communautés du territoire. Selon Josiah Obat, ces dernières ont manifesté leur engagement en posant des actes concrets de fraternité.

«Je suis ravi de voir les communautés Lendu Nord, Hema et Ngiti (Indru) se réunir et vivre en paix, toutes représentées. C’est un courage immense de cohabiter ensemble malgré leur diversité. Elles ont démontré cet esprit de cohabitation en s’invitant mutuellement à leurs activités festives et agricoles, comme cela se faisait autrefois. Cela prouve qu’elles peuvent à nouveau se visiter mutuellement, ce qui m’a particulièrement marqué lors de cette rencontre, a-t-il déclaré.

Au-delà de cette dynamique de paix, ces femmes leaders ont exprimé leur détermination à œuvrer ensemble pour la reconstruction de leur territoire et du pays tout entier.

«Ces communautés ont affirmé avec force que c’est à elles de bâtir leur territoire et de reconstruire la République Démocratique du Congo. Ce n’est pas aux étrangers de le faire à leur place. La MONUSCO n’est pas là de manière permanente, nous finirons par partir, mais les populations locales doivent poursuivre cette démarche de développement», a souligné Josiah Obat.

Dans cet élan, les trois communautés ont pris l’engagement de poursuivre la sensibilisation à la paix au sein de leurs entités respectives. Elles ont même évoqué l’importance de renforcer leurs liens à travers des mariages intercommunautaires, symboles de réconciliation durable.

Cette activité a été organisée par le bureau provincial du Genre, Famille et Enfant de l’Ituri, dans le cadre des efforts visant à consolider la paix et à promouvoir l’autonomisation des femmes dans la région.

La rencontre de Bogoro témoigne ainsi d’un pas important vers une coexistence pacifique dans le territoire d’Irumu, longtemps marqué par des conflits intercommunautaires. Un espoir renaît, porté par ces femmes leaders déterminées à bâtir un avenir harmonieux pour leurs communautés.

Saint Olivier Eloim, depuis Gety/Irumu