Le samedi 21 septembre de cette année, les communautés ituriennes rassemblées par l’organisation femmes engagées pour la paix en Afrique (FEPA) ont partagé leurs émotions à travers des danses culturelles sensuelles, mettant en avant la paix, la coexistence pacifique, le vivre-ensemble et la sécurité pour tous.
Venues de cinq territoires distincts qui constituent la province de l’Ituri à l’Est de la République démocratique du Congo, ces traditionnels ont entonné des chants, des danses et des appels à la paix, une réalité rare dans plusieurs régions de la province de l’Ituri en raison de la présence de groupes armés locaux et étrangers qui se livrent à des actes de tuerie et de massacre sans précédent.
Alors que les chants traditionnels en langue locale des uns encourageaient la population à adopter la culture de vivre ensemble, les chants d’autres communautés exprimaient clairement leur opposition à la guerre et à la division. Les membres de diverses communautés ont été enchantés par des danses traditionnelles accompagnées du son de tamtam, de la flûte à bec traditionnelle et d’autres instruments musicaux culturels, défilant avec un rythme éloquent qui reflète leur volonté d’obtenir une paix durable dans toute la province.
À l’occasion de ce festival culturel en faveur de la paix, les chefs coutumiers ont exprimé leur indignation envers les assassins de personnes innocentes en Ituri. S’adressant aux ancêtres, à l’un d’eux de tonitruer :
«[…] Les ancêtres, que la forêt de notre entité ne leur soit pas favorable. Que les abeilles s’associent à toutes les créatures féroces afin de les entraîner dans l’abîme […] »
Jusqu’à présent, les communautés du territoire d’Aru où l’insécurité n’a pas réussi à s’installer ont été un bon exemple. À l’occasion de ce festival culturel, ils ont sollicité, à travers l’une de leurs chansons, les autres communautés de leur suivre.
«[…] Nous faisons partie d’un peuple travailleur et pacifique. Nous refusons de gagner de l’argent en organisant des meurtres, en versant le sang de nos frères. Nous aimons faire preuve de travail acharné afin de gagner de l’argent. Nous sollicitons l’aide des autres pour promouvoir la paix durable dans toute la province […].
Selon Pétronille Vaweka, coordinatrice nation des femmes engagées pour la paix en Afrique (FEPA), ce festival culturel pour la paix est considéré comme une initiative visant à favoriser l’acceptation mutuelle entre les communautés, une valeur qui connaît une diminution progressive entre les Ituriens en raison de l’insécurité causée par les groupes.
« […] Il serait préférable que ce type de communion, de réunion, d’unité soit maintenu dans tous les territoires afin que toutes les communautés de ces territoires puissent développer le vivre ensemble […] »
Il est important de souligner que ce festival culturel en faveur de la paix a eu lieu en ville de Bunia, à l’Epo-ville située au centre de Bunia, à l’occasion de la journée internationale de la paix, qui se déroule le 21 septembre de chaque année.
Papy Kilongo
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