En visite officielle dans la province de l’Ituri, le ministre national des Mines, Louis Watum, a réaffirmé son engagement à faire du secteur minier congolais un modèle de bonne gouvernance, de transparence et de responsabilité partagée. Devant la presse ce samedi 4 octobre 2025, le ministre a livré un message fort, centré sur l’encadrement des creuseurs artisanaux et la recherche de solutions concrètes aux défis locaux.

Priorité à la bonne gouvernance et à la transparence

Interrogé sur son ambition à la tête du ministère, Louis Watum a rappelé les axes majeurs de sa politique.

« L’ambition a déjà été annoncée dès le premier jour : renforcer la bonne gouvernance, maîtriser la transparence et faire face aux vrais défis, notamment l’artisanat minier », a-t-il déclaré.

Selon lui, la question de l’exploitation artisanale demeure au cœur des préoccupations nationales. Le ministre souhaite mieux encadrer les artisans, en leur offrant des zones d’exploitation viables et en leur donnant des alternatives économiques pour sortir progressivement de la précarité liée à ce type d’activité.

« Nous devons encadrer les creuseurs, leur offrir des espaces sécurisés, mais aussi leur donner la possibilité de faire autre chose que l’artisanat minier », a-t-il insisté.

Une visite pour écouter et agir

Présent en Ituri depuis la soirée de ce samedi, le ministre des mines a indiqué que sa mission n’était pas simplement protocolaire, mais participative et orientée vers l’action.

« Je viens sur le terrain pour prendre la température, pas seulement pour écouter ou observer, mais pour qu’ensemble, nous trouvions des solutions », a-t-il affirmé.

Louis Watum a souligné que la réussite du secteur minier dépend de l’implication de tous : autorités, opérateurs, creuseurs et communautés locales.

« Il n’y a pas de spectateurs ici, il n’y a que des acteurs. On n’a pas que des droits dans la vie, on a aussi des obligations », a-t-il rappelé, invitant chacun à jouer pleinement son rôle dans la transformation du secteur.

Suspension des activités d’orpaillage : une mesure nécessaire

Réagissant à la décision du gouvernement provincial de l’Ituri de suspendre les activités d’orpaillage, le ministre a exprimé son soutien à cette initiative, qu’il juge conforme à la logique de bonne gouvernance.

« Lorsqu’il y a quelque chose qui va à l’encontre de la bonne gouvernance, il est normal qu’on le suspende. Toute cure peut faire mal, pourvu qu’elle guérisse », a-t-il commenté avec fermeté.

Pour Louis Watum, cette mesure doit permettre de remettre de l’ordre dans un secteur longtemps marqué par l’informel, les conflits d’intérêts et les atteintes à l’environnement.

Vers un secteur minier plus équitable

La visite du ministre des mines en Ituri s’inscrit dans une tournée nationale visant à renforcer la présence de l’État dans les zones minières et à promouvoir une exploitation responsable des ressources naturelles.

Son discours, à la fois ferme et ouvert au dialogue, traduit la volonté du gouvernement de transformer le potentiel minier en moteur de développement durable, tout en mettant fin aux pratiques anarchiques qui fragilisent les communautés locales.

« Ce dont nous avons besoin, ce sont des solutions concrètes, pas des discours. Ensemble, nous pouvons les trouver », a conclu le ministre des Mines, avant de remercier les autorités locales et les acteurs du secteur pour leur collaboration.

Papy Kilongo