À l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes, le président du Conseil provincial de la jeunesse de l’Ituri, Déogratias Bungamuzi, a lancé un appel vibrant à l’endroit de la jeunesse iturienne, invitée à tourner résolument le dos à l’oisiveté, aux manipulations politiques et aux conflits armés, pour se consacrer à l’acquisition des compétences utiles au développement de la province.

« Cette journée est bien plus qu’une commémoration symbolique. Elle est un rappel puissant que l’avenir de notre province n’est ni dans les armes, ni dans les discours prometteurs, ni dans les manipulations politiques sur les réseaux sociaux. Pour nous, l’avenir s’écrit par l’effort, la compétence et la détermination », a déclaré Bungamuzi dans un message solennel adressé aux jeunes.

Face aux défis multiples que traverse l’Ituri, en proie depuis des années à l’insécurité, le leader du Conseil provincial de la jeunesse estime que le salut ne viendra ni des promesses politiciennes, ni des soulèvements armés, mais bien de l’investissement personnel de chaque jeune dans l’apprentissage, le travail et l’innovation.

« C’est le moment d’acquérir des compétences, de se former, de se rendre utile. (…) C’est le moment de construire notre avenir avec nos propres mains. Qu’on ne nous trompe pas », a-t-il insisté, tout en dénonçant les distractions véhiculées notamment par les réseaux sociaux. Il encourage plutôt leur utilisation à des fins éducatives, entrepreneuriales et communautaires.

Dans un contexte de désillusion et de chômage croissant, Déogratias Bungamuzi exhorte les jeunes à sortir de « l’attentisme », à « choisir le travail digne » et à devenir « des bâtisseurs, pas des suiveurs ». Un appel fort à une prise de conscience collective.

Engagé dans l’autonomisation des jeunes, le Conseil provincial de la jeunesse promet de continuer à promouvoir des programmes de renforcement des capacités, à encourager l’apprentissage des métiers, et à créer des espaces d’épanouissement digne pour la jeunesse iturienne.

Enfin, Bungamuzi appelle les autorités à investir davantage dans l’éducation, la formation et l’entrepreneuriat des jeunes :

« L’Ituri a soif de paix, mais aussi de compétences et de relèves. (…) Il est temps que nous puissions travailler pour sauver et construire notre province par nos compétences. »

Un message fort, porteur d’espoir, qui redonne à la jeunesse iturienne toute sa place dans la construction d’une paix durable et d’un avenir prospère.

Papy kilongo depuis Bunia