Une vingtaine de personnes, parmi lesquelles des membres de la société civile et des responsables d’associations féminines des secteurs de Bahema-Sud et Walendu-Bindi (Irumu), ainsi que de la chefferie de Bahema Banywagi (Djugu), ont pris part à une formation sur le droit international humanitaire ce jeudi à Kasenyi.

Cette initiative, portée par l’ONG internationale Geneva Call, visait à sensibiliser les participants à la cohésion sociale intra et intercommunautaire dans la province de l’Ituri, mais aussi à renforcer leurs capacités sur les mécanismes de lutte contre l’insécurité alimentaire en période de conflit armé.

Un pas vers la cohésion sociale

Parmi les participantes, Mme Julienne Mbavazi, coordinatrice de l’Association des Filles Mères (AFM) de Bahema-Sud, s’est réjouie des acquis de cette session.

« Cette formation nous a permis de comprendre comment les communautés peuvent se fréquenter mutuellement à travers l’alimentation, la culture des champs et même le commerce. Elle nous donne plus de force pour renforcer la cohésion sociale », a-t-elle expliqué.

Elle a également rappelé que l’insécurité alimentaire demeure l’un des défis majeurs pour les femmes, avec des conséquences graves sur leur santé et leur sécurité :

« Le manque de nourriture entraîne la faim et la malnutrition. Certaines femmes, par désespoir, s’exposent à des abus sexuels pour survivre. Il est donc urgent de trouver des solutions durables. »

Une feuille de route pour l’avenir

De son côté, Mme Christine Kabazungu, représentante du Genre, Famille et Enfant de Bahema Banywagi, a salué l’activité qui s’est clôturée par la signature d’une feuille de route. Celle-ci engage les participants à poursuivre la sensibilisation des communautés locales pour promouvoir une paix durable dans la région.

La société civile appelle les autorités à renforcer l’unité et la sécurité afin de permettre aux populations de vaquer librement à leurs activités quotidiennes.

Saint Olivier Éloim, depuis Gety/Irumu