Ituri : des agents de la DGRPI interpellés par l’auditorat militaire, voici la raison
Il est signalé l’interpellation d’un certain nombre d’agents de la Direction Générale des Recettes de la Province de l’Ituri (DGRPI) en ville de Bunia.
Il sont, selon des sources judiciaires, poursuivis pour faux et usage de faux. Contrairement aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux faisant croire à «une chasse à l’homme», la justice militaire elle, dit être saisie d’une plainte des autorités compétentes.
En effet, au sein de la DGRPI, il s’est fait constaté la canalisation désorientée des recettes de la province due à la possession illégale des machines des imprimés de valeur et des sceaux de cette institution.
Les détenteurs illégaux de ces outils administratifs perçoivent l’argent auprès des assujettis au nom de la DGRPI en octroyant des pièces justificatives conformément à celles livrées par les guichets de la Direction Générale des Recettes de la Province.
Après soupçons, enquêtes et pourparlers en interne par le service de l’inspection de la régie, certains agents ont accepté de remettre les machines des imprimés de valeur ainsi que les sceaux qu’ils utilisaient en parallèle. Un compromis aurait été trouvé entre les membres du comité de la gestion et les agents, celui de travailler désormais pour l’intérêt de la province, tout en faisant l’effort d’oublier le passé, nous renseignent des sources sûres et internes de cette régie financière.
Après le rapport de la direction à l’autorité provinciale, une décision de poursuivre l’opération d’identification et de découragement des personnes qui detiendraient malicieusement d’autres machines et ou des sceaux de la DGRPI, a été prise.
C’est ainsi que, après que l’auditorat militaire est saisi, la première personne à être arrêtée sera un certain Buna Selemani, un ancien agent de la DGRPI qui était révoqué pour faux et usage de faux et qui travaillait à l’inspection au sein de cette institution financière. Celui-ci, bien que n’étant plus en fonction, détenait une machine des imprimés de valeur, apprend-t-on des sources discrétionnaires. Trois autres agents sont également interpellés par l’auditorat militaire pour le même fait.
Des sources du gouvernement de l’état de siège révèle qu’une promesse de l’autorité provinciale d’augmenter le salaire des agents a été faite à ces derniers, à condition que la réalisation mensuelle atteigne cinq milliards de francs congolais.
L’ arrestation des agents fraudeurs et les décourager, permettra-t-elle d’augmenter les recettes ? Est-ce vraiment le problème primordial à résoudre afin de mettre fin au coulage de recettes ? Wait and see, disent les anglais.
Papy Kilongo