Ituri : décès d’enfants et avortements non désirés sont le cauchemar des déplacés du site de Tsere dû à la famine
Le site de Tsere est situé à près de six kilomètres de la ville de Bunia, dans la province de l’Ituri à l’Est de la république démocratique du Congo. On y retrouve plus de trois mille cinq cents (3500) personnes regroupées dans plus de huit cent (800) ménages. Les personnes déplacées qui y vivent n’ont pas d’assistance humanitaire depuis près de trois ans durant. Selon le vice-président de ce camp, en janvier 2024, de nombreux enfants sont morts à cause de la malnutrition à côté d’un nombre inimaginable des femmes enceintes qui ont dues avorter car elles devaient travailler chaque jour pour gagner leur vie.
«Nous avons au moins huit cent quarante sept (847) ménages avec une population dénombré à trois mille cinq cent quarante-six (3546). Nous sommes dans une situation difficile, nous sommes quasiment impuissants depuis janvier, nous envoyons donc un SOS aux équipes de secours pour qu’elles viennent nous aider financièrement. Nos enfants meurent de malnutrition et de personnes âgées emboîtent le pas. Nous avons enterré quatorze (14) personnes rien qu’en janvier, imaginez combien de personnes nous perdons chaque semaine…» a-t-il convient, monsieur Kamana Augustin, vice-président du camp de déplacés de Tsere. Situé dans le territoire d’Irumu.
Ces révélations ont été donné à l’occasion d’une visite de quelques heures, le mardi 16 avril 2024, du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk. Il était accompagné du Ministre des Droits de l’Homme de la RDC, Albert Fabrice Puela, de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies, Mme Bintou Keita.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et un avocat autrichien a de l’occasion déclaré :
«Je suis heureux d’avoir eu l’occasion de rencontrer les personnes déplacées vivant dans le site et je dois dire que mon cœur est brisé de savoir à quel point ils souffrent pour ne pas pouvoir retourner dans leur milieu d’origine»
À ce niveau, ce cadre des Nations Unies ne s’est pas contenté de paroles tristes, il est allé un peu plus loin et a proposé une solution pour que ces personnes sans défense puissent retrouver leur vie datant.
«…Je pense que nous devons trouver une solution pour eux, une solution qui concerne réellement leur retour en toute sécurité et dignité. Pour moi il est important de protéger les civils et il faut investir dans la gestion des mines et carrières, car malheureusement les gens ont recours à une violence qui est inacceptable !»
Arrivée vers 14h30, une rencontre a eu lieu entre la délégation et le gouverneur de la province de l’Ituri, le lieutenant général Luboya N’kashama. Il ne s’agissait pas seulement de discuter avec l’administration militaire sous état de siège, mais aussi de visiter et d’écouter les personnes déplacées vivant dans le camp de Tsere.
La délégation s’est envolé pour Goma, après s’être imprégné de la situation humanitaire des déplacés dans les sites qui les hébergent.
Zacharie Asimoni