Ce 10 décembre 2024, la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) a été marquée par une intervention poignante de Naomie Munoro, représentante du genre, famille et enfants en chefferie de Walendu Bindi. Lors de cet événement organisé à Gety, chef-lieu de cette entité coutumière dans le territoire d’Irumu, elle a exhorté les femmes à intensifier leurs efforts de sensibilisation pour éradiquer toutes les formes de violences faites aux femmes et aux jeunes filles.

Dans son allocution, Mme Munoro a mis en lumière le rôle déterminant des femmes dans la lutte contre les violences basées sur le genre, les qualifiant de « premières conseillères et éducatrices » au sein des foyers et de la société. Elle a insisté sur la nécessité de multiplier les assises et les discussions communautaires pour sensibiliser toutes les couches sociales, en particulier les mères, sur l’importance de protéger leurs droits ainsi que ceux de leurs filles.

La responsable de cette structure à Walendu Bindi a indiqué que des efforts spécifiques avaient été faits pour identifier les lieux où les violences sont les plus fréquentes. « Nous avons ciblé plusieurs endroits où peuvent se produire toutes formes de violences : les foyers, les lieux éducatifs… C’est là que les femmes subissent le plus souvent ces violences, » a-t-elle déclaré à Ituri.cd.

Mme Munoro a également souligné que les 16 jours d’activisme ne devaient pas se limiter à une simple commémoration. Cette campagne offre une occasion précieuse pour engager des discussions, traiter des thématiques pertinentes et sensibiliser les femmes et les jeunes filles à leurs droits. Ces initiatives visent à les doter des connaissances nécessaires pour mieux se protéger contre les abus et les discriminations.

Un appel à l’engagement collectif

La représentante a encouragé les femmes de cette partie du territoire d’Irumu à participer activement aux initiatives locales. Selon elle, ces activités peuvent non seulement renforcer leur compréhension de leurs droits, mais aussi les positionner comme des agents de changement dans leurs communautés.

Pour rappel, la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre a débuté le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, et s’est achevée ce 10 décembre, lors de la Journée des droits de l’homme.

L’événement tenu à Gety souligne l’urgence de renforcer les efforts pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Alors que la campagne s’achève, le message de Mme Munoro demeure un appel fort à poursuivre, au quotidien, la sensibilisation et à œuvrer pour une société plus juste et équitable.

Saint Olivier Eloim