
Ituri : Ce qu’il faut savoir de la maladie Monkeypox «Mpox»
Les urgences sanitaires exigent à l’heure actuelle en Ituri, au bon nombre de la population, une bonne connaissance sur la variole simienne (Mpox) 2024.
En effet, la maladie de Mpox, appelée aussi la variole de singe, est connue par les communs de mortel comme une épidémie causée par un virus provenant du singe dont la chair a été consommée par un individu. Ceci est encore vulgaire. Toutefois, le Mpox est un virus qui est présent chez l’animal, notamment des rongeurs en Afrique, et qui circule désormais chez l’être humain. C’est ainsi que l’on parle de zoonose c’est-à-dire la maladie causée par un virus porté par l’animal. Par conséquent, bien qu’on l’appelle encore fréquemment variole du « singe », ce n’est pas à travers les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui part de la définition de clade « un groupe d’organismes issus d’un ancêtre commun et de ses descendants directs.», on distingue deux principaux types du virus Mpox. Il s’agit de clade 1 qui est une souche historique du virus, présent dans le bassin du Congo en Afrique Centrale. Le clade 1b provient du clade1 et de clade 2, présent en Afrique de l’Ouest. Ce virus circule actuellement en Europe, le clade 2b provient du clade 2 impliqué dans l’épidémie du Nigéria. Donc, il est évident de comprendre que le virus Mpox varie dans le temps et dans l’espace.
Comment connaître les signes de la maladie du Mpox ?
Docteur Justin Chechu Issamba, un épidémiologiste de la Division Provinciale de la Santé en Ituri que nous avons interviewé sur les symptômes de cette variole simienne, résume la manifestation de cette maladie en trois degrés : d’abord la période d’incubation de 12 jours en moyenne avant l’apparition des premiers symptômes ; ensuite des manifestations telles que la fièvre, des frissons, courbatures, céphalées, fatigue durant 1 à 4 jours, et c’est pendant cette période que le sujet est contagieux avec l’apparition des premiers symptômes et enfin durant 2 à 4 semaines, il y a des éruptions cutanées qui atteignent l’ensemble du corps dont la paume des mains et la plante des pieds avec un gonflement des ganglions lymphatiques c’est-à-dire au niveau des vaisseaux qui font circuler le sang. Cependant, la récente épidémie de MPox située dans l’année 2022 jusqu’à ce jour, se manifeste souvent par des éruptions cutanées plus localisées sur les zones génitales et péri-anales, a-t-il ajouté.
Qu’en est-il du diagnostic de cette maladie ?
Selon le docteur Justin Chechu Issamba, le diagnostic du Mpox est réalisé d’abord cliniquement par des médecins spécialistes en domaine d’infection et de dermatologie pour confirmer de tels cas. C’est la raison pour laquelle, le diagnostic de Mpox doit prendre en considération d’autres maladies dues aux éruptions cutanées telles que la varicelle, mais aussi la rougeole ainsi que les infections bactériennes cutanées, la syphilis, etc.
De la prise en charge de la variole simienne ?
« Toute maladie virale n’a pas de soins appropriés si ce n’est que le vaccin pour prévenir et protéger les personnes contre le virus » ; tel est le propos du médecin épidémiologiste, Justin Chechu Issamba. Pour plus de clarté, docteur Justin a ajouté que ce sont les symptômes des autres maladies se manifestant à travers le virus qui sont soignés telles que la fièvre, les maux de tête, les infections,…Et même s’il n’y a pas de produits contre le virus, il est à noter que le laboratoire comme Institut National de Recherche Biomédicale (lNRB) nous aide à détecter et à confirmer la présence d’un quelconque virus pendant la période de l’épidémie. A Bunia par exemple, un grand laboratoire est en phase de construction pour tout l’Ituri, mais en attendant l’on se réfère à INRB à Kinshasa.
Donc, se faire vacciner contre le virus de Mpox est une garantie pour chaque individu.
Du reste, dans la communauté l’on doit savoir que le virus Mpox se transmet facilement, principalement par le contact avec la personne infectée soit par la sueur, la salive, les muqueuses, le sperme, et même par des gouttelettes respiratoires de la personne infectée ; soit par contact direct avec les animaux infectés ; soit par des matériaux contaminés.
Alphonse LIKANA depuis Bunia
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