Madame Irène Bubu Lenga, directrice provinciale de la Commission Nationale de la Prévention Routière (CNPR) en Ituri, est la cible d’une campagne diffamatoire virale sur les réseaux sociaux depuis le début de cette semaine. Un enregistrement audio, attribué à une source anonyme, l’accuse faussement de trahison envers sa communauté d’origine, les Hema, en collaborant prétendument avec des services de sécurité.

Face à cette vague de désinformation, la réaction n’a pas tardé. Le président de la structure Ente, Maître Jean-Claude Ngajole, a dénoncé ce mardi une « manipulation orchestrée » visant à semer la discorde au sein de la communauté Hema. Dans une interview à la presse, il a apporté son soutien à Irène Bubu Lenga, appelant au calme et à la lucidité.

« Nous avons mené nos propres investigations. Il s’avère que ce fichier n’a rien à voir avec un quelconque complot communautaire. Il s’agit plutôt d’un malentendu d’ordre professionnel », a expliqué le président Ngajole.

Insistant sur la nécessité de promouvoir une communication saine, le leader communautaire a mis en garde contre les dérives de la désinformation numérique :

« Les réseaux sociaux ne construisent rien. Il faut revenir aux canaux responsables : la radio, la télévision, les échanges directs. »

Il a également exhorté les jeunes Hema à ne pas tomber dans le piège de la haine et de la division, soulignant que la stabilité de la communauté dépend de la maturité de chacun face aux manipulations.

« Madame Bubu Lenga est une mère, une servante de l’État et une membre respectée de notre communauté. Elle mérite protection, pas humiliation », a-t-il insisté.

La structure Ente annonce par ailleurs qu’elle entreprendra des démarches pour identifier les auteurs de cette campagne de dénigrement. Maître Ngajole a promis de poursuivre les efforts afin de faire éclater la vérité et préserver l’unité du peuple Hema.

« Il ne s’agit pas seulement d’un nom sali. C’est la cohésion communautaire qui est en jeu. Nous devons rester unis et vigilants. »

Ce plaidoyer intervient dans un contexte tendu en Ituri, où les clivages identitaires sont parfois exacerbés par des contenus viraux sur les plateformes numériques. La vigilance collective et la responsabilité citoyenne apparaissent plus que jamais comme des priorités pour éviter l’escalade.

Rédaction