Ituri : Bruno Akilisende déplore la gestion des alertes sécuritaires par les autorités face aux exactions des ADF
La situation sécuritaire dans les territoires d’Irumu et de Mambasa situés en province de l’Ituri à l’Est de la République Démocratique du Congo, est devenue alarmante en raison des activités nébuleuses des rebelles ADF.
Dans une communication parvenue à la rédaction de Ituri.cd ce vendredi 7 juin 2024, l’acteur politique Bruno Akilisende a déploré la négligence des autorités, qui n’ont pas pris en compte les alertes sécuritaires transmises par la population.
«Des informations à notre possession indiquent que le matin de vendredi 07 juin 2024, les rebelles ADF Nalu ont tendu une embuscade au village Idohu, groupement Bandavilemba, chefferie de Walese Vonkutu en territoire d’Irumu, causant ainsi deux blessés dont un militaire et une maman qui sont admis dans un centre de santé. En plus, juste à la limite dudit village et celui de Manzombe, les coups de balle se font entendre voire les armes lourdes» a rapporté Bruno Akilisende sur son compte X.
Et d’ajouter :
«Au courant de la semaine, les ADF Nalu ont signé une attaque sanglante dans la chefferie de Babila-Babombi à Mambasa, occasionnant la mort d’au moins 16 civils, faute de service de sécurité de ne pas prendre en compte les alertes précoces de la société civile.» a écrit Akilisende.
Cet acteur politique appelle les députés nationaux de l’Ituri à éévaluer les opérations militaires conjointes menées par les UPDF (Forces de Défense du Peuple Ougandais ) et les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) contre les rebelles ougandais de l’ADF. Il exprime sa préoccupation concernant l’aggravation des souffrances de la population locale en raison des exactions continues des rebelles.
Depuis près de quatre ans, les territoires d’Irumu et de Mambasa subissent des incursions répétées des rebelles ADF, causant d’importants dégâts matériels et humains. Ces attaques ont profondément affecté le tissu social, laissant de nombreux enfants sans affection de leurs parents. L’économie locale a également été gravement perturbée, avec 75 % de la population de ces régions dépendante de l’agriculture, principalement de la culture du cacao. Les agriculteurs n’ont plus accès à leurs champs en raison de la présence permanente de ces rebelles ADF, compromettant leur subsistance et celle de leurs familles.
Nicaise Ngumbi