La société civile de l’Ituri exprime son indignation après l’agression de cinq journalistes lors de l’arrivée de la Première ministre à l’aéroport de Bunia. Cet incident, survenu samedi, le 23 novembre 2024, a suscité une vive réprobation de la part des acteurs sociaux, des défenseurs des droits humains, et des journalistes eux-mêmes. Parmi les victimes de cet acte de violence, figure une femme journaliste, Charlie Omba, directrice adjointe du site d’information ituri.cd, ainsi que quatre hommes, dont Papy Kilongo de la RTS, SaliboKo Mangala de la RMB, Rachidi Kudra de la Radio UNIBU et Jospin Wa Jorkim de la Radio Maendeleo.
Le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, l’Ingénieur Dieudonné Lossa, a exprimé son mécontentement face à cet acte barbare.
« Nous avons constaté un événement malheureux à l’aéroport, là où nos journalistes ont été brutalement agressés alors qu’ils portaient des gilets et même des accréditations pour être identifiés », a-t-il déploré.
Selon lui, ce type de comportement ne saurait être toléré et doit faire l’objet de sanctions sévères. D’ajouter ;
« Il y a même une dame dont l’habit a été déchiré. Ce comportement doit être puni, tant par le gouvernement national que provincial. Les journalistes de l’Ituri sont les mêmes que ceux de partout dans le monde ».
L’incident s’est produit alors que les cinq journalistes tentaient d’accéder au tarmac de l’aéroport de Bunia pour réaliser une interview avec la Première ministre. L’agression a fait écho à de nombreuses préoccupations au sein des médias, où l’on craint que de tels actes n’entravent la liberté de la presse et la sécurité des journalistes dans la région.
L’ONG Journalistes en Danger (JED) a également réagi avec inquiétude à cette agression. L’organisation a exprimé son désir de suivre de près cette affaire afin que les responsables soient identifiés et jugés pour leurs actes. Elle a rappelé que la sécurité des journalistes est un droit fondamental et que toute violence à leur encontre constitue une violation grave des principes de liberté de la presse et des droits humains.
L’Ituri, une province souvent marquée par des tensions et des violences, voit cette agression comme un signe inquiétant de l’impunité dont bénéficient parfois les acteurs violents. Les journalistes, qui jouent un rôle essentiel dans l’information et la transparence, se trouvent de plus en plus exposés à des attaques qui compromettent leur travail et leur sécurité.
Les autorités locales et nationales sont appelées à prendre des mesures immédiates pour garantir que les responsables de cette agression soient traduits en justice, afin de préserver la liberté d’expression et d’assurer la protection des journalistes dans le pays.
La société civile, le milieu journalistique et les défenseurs des droits humains attendent avec impatience des actions concrètes pour stopper cette violence systématique et renforcer l’État de droit en République Démocratique du Congo.
Rachidi Kudra
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