Deux motos volées par des militaires incontrôlés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été officiellement restituées à leurs propriétaires ce jeudi à Kasenyi, dans le territoire d’Irumu (Ituri), à environ 55 km au sud de Bunia, dans la province de l’Ituri.

La cérémonie de remise a eu lieu dans la salle polyvalente communautaire de Kasenyi, à l’issue d’une réunion élargie du comité local de sécurité, présidée par le chef de secteur des Bahema Sud, Kataloho Takumara André.

«Grâce à la collaboration entre le commandant de la base militaire, le colonel Ekofo, et les dénonciations courageuses de certains taximen, nous avons pu retrouver deux des cinq motos récemment volées », a déclaré le chef de secteur dans une interview accordée à Ituri.cd.

Il a par ailleurs salué l’engagement des services de sécurité et invité les conducteurs de taxi-moto à privilégier la dénonciation des actes suspects plutôt que de céder à des comportements de représailles ou de vandalisme.

Une implication saluée par la jeunesse

L’ingénieur Wilson Nduru Rusoke, secrétaire de la jeunesse du secteur des Bahema Sud, a exprimé son soulagement face à cette restitution, y voyant un geste fort en faveur de la justice et de la confiance entre population et autorités.

«Deux ou trois militaires qui commettent des bavures peuvent ternir l’image de toute l’armée. Il est essentiel que les autorités militaires encadrent rigoureusement leurs hommes », a-t-il souligné.

Les deux taximen concernés, visiblement émus, ont remercié le chef de secteur pour sa diligence, ainsi que leurs collègues pour leur soutien dans l’épreuve.

Il convient de noter que cinq motos avaient été volées dans des circonstances similaires. Si deux ont pu être récupérées, trois restent toujours introuvables. La remise de ces engins s’est faite en présence des membres du comité local de sécurité et des représentants de toutes les associations qui réunissent les taxi-man de Kasenyi.

Cette restitution symbolise, pour plusieurs observateurs, un pas important vers la redevabilité des forces armées et la protection des biens civils dans les zones affectées par l’insécurité.

Joab Tibasima depuis Kasenyi