
Irumu : Nouvelle attaque des ADF à Ndimo Coton : 4 civils tués et plusieurs maisons incendiées
La terreur continue de frapper le territoire d’Irumu. Dans la soirée du dimanche 2 février, aux environs de 19h45, le village de Ndimo, précisément à Ndimo Coton, a été attaqué par des assaillants présumés appartenir aux ADF (Allied Democratic Forces). Le bilan provisoire fait état de quatre civils tués, quatre autres blessés et plusieurs maisons incendiées.
Cette nouvelle attaque plonge une fois de plus la population locale dans l’émoi et la consternation. Face à ces violences répétées, les habitants expriment leur incompréhension et leur colère, dénonçant un manque d’efficacité des forces de sécurité présentes dans la région.
«Comment expliquer qu’avec la présence des FARDC, des UPDF et des groupes d’autodéfense, l’ennemi parvient encore à tuer sans qu’on ne nous montre ne serait-ce qu’un ADF neutralisé ou capturé ?», s’indigne un habitant de Ndimo.
Christophe Munyanderu, activiste et défenseur des droits humains au sein de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) à Irumu, interpelle les autorités sur leur responsabilité dans la protection des populations civiles.
«Si les autorités congolaises prenaient réellement la menace ADF au sérieux, on aurait pu en finir avec ces massacres. Malheureusement, nous ignorons ce qui se cache réellement derrière cette situation», déclare-t-il.
Ce nouvel assaut des ADF rappelle la vulnérabilité persistante des populations du sud d’Irumu, malgré les efforts militaires en cours. La population, fatiguée de vivre dans la peur, réclame des actions concrètes pour mettre fin à l’insécurité qui gangrène la région depuis des années.
Alors que les attaques se multiplient, les autorités congolaises et leurs partenaires militaires ougandais sont appelés à revoir leur stratégie. La question de la sécurisation des villages reste cruciale pour éviter que d’autres drames ne se produisent.
En attendant des mesures plus efficaces, les habitants de Ndimo Coton pleurent leurs morts et tentent, une fois de plus, de reconstruire ce que la violence leur a arraché.
Rédaction
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