Ce jeudi 27 mars 2025, lors de la journée dédiée aux motards dans la région de Gety, située dans le territoire d’Irumu en Ituri, Muno Wily Djangi, président de l’Association des Taxi Moto d’Ituri (ATAMOI), section de Gety, a exprimé ses préoccupations concernant les difficultés auxquelles sont confrontés les conducteurs de moto-taxi.

Selon lui, les conducteurs de moto-taxi sont parmi les premières victimes des violences et tortures publiques, subissant des tracasseries tant des autorités que des individus dans l’espace public. Dans son intervention, M. Djangi a souligné que ces travailleurs, qui jouent un rôle clé dans la mobilité des populations locales, sont régulièrement exposés à des pertes de motos, à des extorsions et parfois à des violences physiques graves.

«Lorsque la sécurité est présente, les motards sont encore incapables de travailler à cause des tracasseries, et en période d’hostilité, ils subissent des tortures physiques, parfois à mort, avant que leurs motos ne soient volées. C’est une situation catastrophique pour les motards», a-t-il expliqué.

En réponse à cette situation, Muno Wily Djangi a appelé les autorités locales à renforcer la sécurité dans la région pour garantir une circulation plus fluide et sécurisée. Il a insisté sur le fait que sans une sécurité solide, il serait difficile pour les conducteurs de moto-taxi de travailler et de subvenir à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leurs familles.

«Ce que je demande aux autorités, c’est de renforcer la capacité des forces de sécurité, car sans sécurité, il est impossible de travailler correctement. Un motard est une personne qui interagit avec tout le monde, sans distinction, et il est donc essentiel de lui fournir la sécurité nécessaire pour qu’il puisse exercer son métier», a-t-il ajouté.

Djangi a également appelé les conducteurs de moto-taxi à faire preuve de calme et de respect envers les agents de sécurité, dans un contexte où la situation du pays reste tendue. Il a encouragé les motards à éviter toute forme de violence ou d’agression envers les autorités et à respecter le patrimoine de l’État.

«Il est crucial que nous agissions avec respect et retenue, en veillant à éviter de nous enflammer contre les agents de sécurité, tout en soutenant la justice pour tous», a-t-il souligné.

L’interpellation de Djangi intervient dans un contexte où les défis auxquels sont confrontés les motards dans la région d’Irumu, entre insécurité et manque de soutien institutionnel, ne cessent de croître. Les autorités sont donc appelées à prendre des mesures urgentes pour assurer la sécurité et la survie de ces travailleurs indispensables à la mobilité de la population locale.

Saint Olivier Eloim depuis Gety/Irumu