Dans un communiqué publié ce lundi 15 décembre 2025, les rebelles de l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) ont annoncé leur retrait de la ville d’Uvira, au Sud-Kivu.

Selon ce communiqué, ce retrait est unilatéral et répond à une demande formulée par la médiation des États-Unis. Toutefois, le mouvement rebelle assortit cette décision de plusieurs conditions sécuritaires.

L’AFC/M23 affirme que, par le passé, les Forces armées de la RDC (FARDC), les groupes Wazalendo et leurs alliés auraient exploité les mesures de renforcement de la confiance pour reprendre des territoires précédemment perdus, tout en ciblant des populations perçues comme proches de l’Alliance. Face à ces précédents, le mouvement appelle les garants du processus de paix à mettre en place des mécanismes appropriés pour la gestion de la ville d’Uvira.

Parmi les mesures exigées figurent notamment la démilitarisation de la ville, la protection des civils et des infrastructures, ainsi que le suivi effectif du cessez-le-feu par le déploiement d’une force neutre.

Par ailleurs, concernant la présence de groupes armés hostiles au gouvernement congolais ou au Burundi encore actifs sur le territoire congolais, l’AFC/M23 affirme qu’elle ne tolérera pas l’utilisation des zones qu’elle contrôle comme bases arrière pour des actions susceptibles de nuire aux relations de bon voisinage entre la RDC et le Burundi.

Il convient de rappeler que le 4 décembre dernier, la République démocratique du Congo et le Rwanda avaient signé, sous la médiation du président américain Donald Trump, un accord visant à mettre fin au conflit dans l’Est du pays. Kinshasa accuse toutefois Kigali de n’avoir pas respecté cet accord, après la prise de la ville d’Uvira par les rebelles.

*Rédaction*