Dans la chefferie de Bahema Banywagi, territoire de Djugu, les femmes et les enfants restent les principales victimes des violences basées sur le genre (VBG), exacerbées par l’insécurité qui prévaut dans la région. Pour y faire face, une nouvelle stratégie axée sur l’autoprotection vient d’être proposée par Mme Christine Kabazungu, responsable du genre, famille et enfant de la chefferie.

Interrogée par la rédaction centrale d’Ituri.cd, Mme Kabazungu a interpellé les femmes à redoubler de vigilance dans leur quotidien. Selon elle, plusieurs cas d’abus sexuels et de vols sont enregistrés dans le milieu, souvent perpétrés par des hommes armés profitant de l’obscurité et de l’isolement de certaines victimes.

Conseils pratiques pour réduire les risques

« Nous conseillons aux femmes de rentrer tôt à la maison, d’éviter les balades à des heures tardives et de ne jamais se déplacer seules, que ce soit pour chercher du bois ou aller au lac », a-t-elle déclaré.

Elle recommande également que les enfants soient accompagnés et ne se déplacent jamais seuls, surtout après la tombée de la nuit.

Mme Kabazungu insiste :

« Chaque femme peut et doit savoir comment se protéger pour ne pas tomber dans un piège involontaire. »

Restaurer la sécurité au quotidien

Si ces mesures relèvent d’abord de l’autoprotection, la responsable du genre appelle aussi les autorités et les structures locales à renforcer la sécurité afin d’épargner les familles, particulièrement les plus vulnérables, de ces violences qui fragilisent la cohésion sociale.

Cette initiative vise à responsabiliser la communauté tout en sensibilisant la population de Banywagi sur la nécessité d’adopter des comportements prudents dans un contexte marqué par une insécurité persistante.

Saint Olivier Eloim, depuis Gety/Irumu