La chefferie de Bahema Banywagi, en territoire de Djugu (Ituri), reste confrontée à une insécurité persistante qui met en danger la vie des habitants. Malgré une légère accalmie observée ces derniers jours, la situation humanitaire demeure préoccupante, particulièrement pour les déplacés ayant fui les violences armées.

Selon la société civile locale, la population n’a plus accès à ses champs par crainte de la présence des groupes armés. Cette privation accentue une crise alimentaire qui frappe de plein fouet les familles déplacées et les communautés hôtes.

Le coordonnateur de la société civile, Floribert Bakahuna, déplore la situation et pointe du doigt l’activisme des miliciens dans la zone :

« Notre population vit dans des conditions pénibles, faute de vivres. Le groupement de Ngbavi, considéré comme notre grenier, est désormais envahi par des groupes armés, notamment le CRP. Mais avec les efforts que fournissent nos forces armées, nous gardons espoir que la paix sera rétablie dans cette entité coutumière. »

Malgré tout, cette structure citoyenne appelle la population à faire confiance aux FARDC et à soutenir les actions de l’armée régulière.

« Voilà déjà un mois que nous n’avons pas entendu de coups de feu. Dans cette accalmie, nous encourageons nos communautés à renforcer leur confiance en l’armée, la seule force républicaine capable de garantir notre sécurité », a conclu Floribert Bakahuna.

La société civile insiste sur la nécessité de redoubler les efforts pour consolider cette fragile accalmie et permettre un retour progressif de la population dans ses champs.

Saint Olivier Éloim, depuis Gety/Irumu