Alors que le calme semble revenir progressivement dans la localité de Lopa, théâtre récent d’affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens du groupe Zaïre, la société civile locale tire la sonnette d’alarme sur de nouvelles formes d’abus.

Latchu Lotsi, responsable de cette structure citoyenne, a dénoncé ce dimanche 25 mai des cas répétés de tracasseries infligées aux taximen moto opérant sur l’axe Bunia–Iga Barrière, en passant par Lopa et Jina, dans le territoire de Djugu.

Selon ses déclarations, les militaires exigeraient une somme de 3 000 francs congolais (FC) aux conducteurs de motos, les soupçonnant à tort d’appartenir à des groupes armés.

« Ces taximen sont régulièrement assimilés à des miliciens par certains éléments des FARDC, ce qui entraîne intimidations, extorsions et arrestations arbitraires », a-t-il affirmé.

Tout en saluant la reprise normale des activités économiques et sociales à Lopa après les troubles récents, Latchu Lotsi met en garde contre ces pratiques qui risquent d’altérer la confiance entre civils et militaires :

« Nous demandons aux autorités militaires de rappeler leurs troupes à l’ordre. Les relations civilo-militaires ne doivent pas être compromises par des comportements abusifs. »

À ce stade, toutes les tentatives pour obtenir une réaction officielle de l’armée sont restées sans suite.

La situation à Djugu reste fragile, et les acteurs de la société civile appellent à une meilleure discipline au sein des forces loyalistes pour préserver la stabilité récemment retrouvée.

Rachidi Kudra, en mission à Nizi